Un marchand avait trois filles. La cadette, d’une grande beauté, était également d’une gentillesse peu commune. Ses deux aînées en revanche étaient méchantes et la jalousaient.
Un jour d’hiver que le père était parti travailler, il se perdit en forêt. Attiré par des lumières au coeur du bois, il s’invita dans un grand palais bien vide. Son cheval profita du foin de l’écurie, tandis que lui, après avoir longtemps attendu, prit le repas et le gîte offerts.
Le lendemain, il se permit de cueillir une rose dans le jardin du château pour sa cadette.
C’est alors qu’une créature horrible se présenta à lui, lui reprochant son vol en retour de l’hospitalité accordée. Il lui promit la mort, à moins qu’une de ses filles vienne de son plein gré le remplacer.
De retour chez lui, il conta sa mésaventure à ses enfants. La belle accepta de remplacer son père, consciente de son sacrifice.
Elle ne fut cependant pas tuée comme elle s’y attendait, mais bien traitée par la Bête qui lui demandait chaque jour de l’épouser…
Ce court roman classique a beaucoup plu à mes enfants, malgré le vocabulaire et les tournures de phases désuets. J’ai été surprise qu’ils aiment autant cette histoire.
Ils en connaissaient bien sûr l’adaptation, que ce soit dans des livres d’enfants ou en film, mais ce texte travaillé ne les a pas rebutés, au contraire. Quelques mots ont dû être expliqués mais le sens général est facilement accessible, et c’était l’occasion d’apprendre du vocabulaire !
Les bons et beaux sentiments sont de mise, et la morale est présente, mais ce texte a cependant bien traversé les siècles, c’est un classique toujours intéressant (si l’on excepte le sens du sacrifice, caricatural de nos jours, de la jeune fille…).
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont a vécu de 1711 à1780 en France, elle était pédagogue, journaliste et écrivain.
La Belle et la Bête est publié en de multiples éditions de poche, à petit prix.
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