Jacques Spitz – La Parcelle « Z »

spitzBernard Desmaisons travaille pour le laboratoire Blandin. Lorsque son employeur lui confie une mission de la plus haute importance – la surveillance d’agents secrets via une technologie novatrice – il voit surtout que cette mission, chronophage, le tient loin de chez lui. Il se dit alors que, durant son absence, sa jeune femme Cécile pourrait bien profiter de ce que le chat n’est pas là… Oui, Bernard Desmaisons est jaloux. Il décide donc d’utiliser sa machine pour surveiller sa femme.

Si l’histoire commence mollement, on est vite confronté à quelques rebondissements que je n’avais pas vus venir. Aussi, dans ce court roman, Jacques Spitz explore différentes pistes, exploite des filons originaux et on passe rapidement de la banale intrigue conjugale à une ambiance digne des grandes heures du merveilleux scientifique. Décès suspects, espionnage, technologies avant-gardistes, comédie de mœurs ou tragédie humaine, autant de genres et de registres abordés dans cette œuvre romanesque protéiforme. L’auteur de La Guerre des Mouches se penche finalement sur des considérations insoupçonnées telles que l’existence de l’âme ou la survivance de la pensée, allant jusqu’à donner à son récit un caractère spirituel proche du surnaturel.

La langue plaisante et la fluidité du texte, sans faire de ce livre une lecture indispensable, en font un bon moment et prouvent une fois de plus que la littérature de genre n’est pas qu’un sous-genre.