Si l’histoire commence mollement, on est vite confronté à quelques rebondissements que je n’avais pas vus venir. Aussi, dans ce court roman, Jacques Spitz explore différentes pistes, exploite des filons originaux et on passe rapidement de la banale intrigue conjugale à une ambiance digne des grandes heures du merveilleux scientifique. Décès suspects, espionnage, technologies avant-gardistes, comédie de mœurs ou tragédie humaine, autant de genres et de registres abordés dans cette œuvre romanesque protéiforme. L’auteur de La Guerre des Mouches se penche finalement sur des considérations insoupçonnées telles que l’existence de l’âme ou la survivance de la pensée, allant jusqu’à donner à son récit un caractère spirituel proche du surnaturel.
La langue plaisante et la fluidité du texte, sans faire de ce livre une lecture indispensable, en font un bon moment et prouvent une fois de plus que la littérature de genre n’est pas qu’un sous-genre.