Mon avis sur Hikikomori de Jeff Backhaus

Par Séverine Silbert @boulimiquelivre
Titre: Hikikomori
Auteur: Jeff Backhaus
Date de parution: 23 septembre 2016
Genre: Roman
Editeur: Milady

Description
« Envoûtant ! » Booklist « Un premier roman merveilleux au style limpide. » Wall Street Journal « Un incontournable. » The New York Post « Une exploration poignante de la solitude et de l’introspection. » USA Today « Je ne suis pas entré dans cette chambre un beau jour en fermant la porte derrière moi et en décidant de ne plus jamais ressortir. J’avais besoin d’une journée, pour pleurer seul. Puis d’une semaine. Puis d’un mois. J’étais fatigué, j’ai fait un somme. Quand je me suis réveillé, il faisait noir. Les murs étaient hauts. Il n’y avait plus moyen de sortir. » Voilà trois ans que Thomas Tessler vit reclus dans la chambre de son appartement à New York. Trois ans que sa femme essaie de l’aider à surmonter le drame qui l’a conduit à déserter toute forme de vie sociale en renouant le dialogue avec lui, derrière la porte close. Trois ans qu’elle se heurte à un silence obstiné. Sa dernière chance s’appelle Megumi. Cette jeune Japonaise a fui sa famille quelques années auparavant. La porte close, elle sait ce que c’est : son frère était hikikomori, et elle a tout fait pour le sauver. Le destin de Thomas est désormais entre ses mains. Mot de l’éditeur : Un roman bouleversant sur le phénomène de la réclusion volontaire. Aujourd’hui, près d’un million de Japonais vivent entre les quatre murs de leur chambre, marquant ainsi leur refus de prendre part à la marche du monde, mais aussi parfois leur impossibilité à surmonter un échec ou un drame personnel. Pour maintenir un lien avec le hikikomori, des sociétés spécialisées mettent à disposition des familles concernées des « frères » et « sœurs » locatifs qui ont pour mission de les convaincre de renouer avec le monde extérieur. Alors que les sociologues croyaient avoir affaire à un phénomène japonais, les cas de hikikomori sont de plus en plus fréquents dans le monde. Un livre qui parlera à tous ceux qui, derrière une porte close ou un mur d’émotions, ont tenté de renouer le dialogue.
Mon avis
Avant de vous faire part de mon avis sur ce roman, je tiens tout d'abord à remercier Babelio pour m'avoir adressé ce livre à l'occasion de la Masse critique du mois de septembre.

Ce roman avait à la base tous les ingrédients pour être un coup de cœur: de l’originalité, un sujet choisi très poignant et une intrigue alléchante. En effet, le résumé laissait entrevoir une lutte psychologique et émotive pour aider un homme qui a perdu le goût de vivre. Malheureusement, ce livre est une déception, car il n'a pas correspondu à mes attentes. Pourtant, cela commençait très bien.
Depuis trois ans, Thomas Tessler vit reclus dans sa chambre après un drame qui a couté la vie à son fils. Rongé par la culpabilité, il a d'abord eu besoin de solitude pour laisser libre court à son chagrin, avant de finalement se couper de tout le monde, principalement de sa femme. Il est assez difficile d'imaginer ce que vivent les personnes touchées par ce mal étrange, totalement inconnu chez nous: être hikikomori. L'auteur nous décrit parfaitement la situation que ce soit du point de vue du malade, mais aussi de celui de son entourage. Car c'est d'ailleurs cet entourage qui subit jour après jour l'absence de l'être aimé. La situation est dérangeante et à un côté sinistre , presque macabre. Car rien de pire que de souffrir de l'absence de quelqu'un qui en réalité est juste à côté, mais totalement inaccessible.Dans ce livre, nous ressentons une grande injustice pour l'épouse de Thomas, mais aussi un certain malaise face à son comportement. Elle ne veut pas accepter la fin de son mariage et s'épuise chaque jour à essayer de faire sortir son mari de sa chambre jusqu'à s'en rendre malade et à ne devenir que l'ombre d'elle-même.Le livre est écrit selon deux points de vue, celui de Thomas et celui de Megumi. Leurs premiers échanges donnent envie au lecteur de tourner rapidement les pages afin de découvrir si cette petite Japonaise qui a connu par le passé les conséquences de ce mal va pouvoir sauver cet américain. Très vite, on s'interroge sur qui doit aider qui et puis au lieu de s'attacher à ces personnages, on commence presque à les détester face à leur comportement immoral. Là où ce récit a commencé à me décevoir,c'est lorsque l'auteur a fait évoluer la relation entre Thomas et Megumi vers un chemin auquel je n'ai pas adhéré. A partir de ce moment, le roman m'a déplu. J'ai eu le sentiment de sortir du contexte du roman et de lire un nouveau récit. La fin nous laisse totalement sur notre faim si je peux me permettre ce jeu de mots. Là aussi, nous continuons à ressentir un grand malaise. En commençant ce roman, on ne s'attend pas forcément à un happy end vu le contexte, mais ici, il est difficile de qualifier les dernières pages.En bref, un bon début, mais un tournant du récit qui m'a fait déchanter.Boulimique des livres


Ma note
3/5