- Auteur : Céline Landressie
- Edition : Milady
- Sortie le 20 mai 2016, 576 pages, 7.9 €
- Thèmes : mondes vampiriques, arimaths, Fantasy, romance historique, aventure
- 4ème de couverture : « France, milieu de XXe siècle. Le monde mortel se délite en livrant bataille au 3e Reich, dont la violence et la cruauté sont sans équivalent. Malmenée par ces horrifiantes évolutions, la société obscure se débat simultanément dans ses propres dissensions. Loin de s’apaiser, les conflits qui la secouent ont gagné en ampleur, amenant un improbable triumvirat composé d’Artus, Olaf et Raugmundr, a des décisions drastiques. Mais les choses prennent une fâcheuse tournure. En dépit des injonctions de son mentor, Rose n’a alors d’autre alternative que se jeter dans une course contre la fatalité…»
Mon avis
Je suis très rapidement tombée amoureuse de l’univers de cette série dès les premières pages du premier tome. Je l’ai déjà dis, mais j’adore tout particulièrement cette mythologie créée par l’auteure, mais aussi la dimension historique très forte qui nous plonge dans un monde que l’on pensait oublier depuis longtemps. Peu à peu, l’intrigue politique prend le pas sur le reste et son se trouve happé dans une course effrénée pour le pouvoir. Dans ce tome, tout cela se tasse pour faire place à une course poursuite contre la mort. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à lire ce tome, non qu’il ne m’ai pas plus, bien au contraire, mais parce que je me suis trouvée toute retournée par cette lecture, j’ai fermé l’opus entièrement retournée, et il m’a fallu un certain temps pour trouver les mots à mettre sur mes sentiments. Bref, je vous dis tout de suite.
Alors que la France est occupée par les Allemands, les Arimaths et leur compatriotes immortels doivent trouver le moyen de survivre tout en restant caché afin d’éviter de finir sur une table d’examen nazie. Les années passent et pourtant les conflits ne s’apaisent pas, bien au contraire. Pourtant, lorsqu’Artus disparaît, Rose et Vassili n’ont d’autres choix que de partir à sa recherche. Et c’est dans cœur du IIIème Reich qu’ils vont devoir s’enfoncer pour libérer l’Héritier avant que son frère et lui ne passe l’arme à gauche.
L’action prend le pas sur la romance
Parce que oui, de l’action on n’en manque pas. Dès le début du roman, l’intrigue est rythmée, même si j’avoue avoir eu un peu de mal à me mettre dedans. On retrouve une dynamique de personnages habituelle, avec les binômes Artus/Rose et Adelphe/Vassili. Pourtant, il se voit très vite détruit par la disparition d’Artus, qui met cet équilibre sans dessus-dessous. L’histoire s’assombrit considérablement, et devient surtout bien plus glauque que les premiers tomes. L’auteure ne tarie pas sur les détails historiques plus douloureux et sanglants les uns que les autres, que se soit durant les multiples scènes de bagarres ou durant les passages où ils se trouvent dans les camps.
L’action prend très nettement le pas sur la romance, de toute manière avec l’absence d’Artus durant les trois-quarts du tome, elle n’avait pas trop lieu d’être. Cependant, c’est aussi l’intrigue Aztèque qui est mise de côté dans ce tome alors qu’elle était à peine esquisser dans ce tome et c’était dommage, elle promettait d’être particulièrement intéressante. Du coup, je vois ce tome comme une interlude entre le deuxième et le quatrième, il n’avait lieu d’être en soi, car ne sert pas réellement l’intrigue, mais permet de faire évoluer les personnages pour le prochain.
D’un point de vue historique, la série est toujours aussi précise et impressionnante. on se retrouve ici, après le XVIe et la Révolution Française, en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale. La description très pointilleuse en particuliers des faits dont nous ne sommes pas forcément au courant et des horreurs perpétrées au nom de cette idéologie, que l’auteure à parfaitement su nous décrire, nous plonge dans les coulisses de cette époque bien sombre. Bon, petit bémol, les très nombreuses phrases en allemand et en russe qui n’ont pas été traduites. Personnellement, je ne parle ni l’un ni l’autre, et j’espère qu’il n’y avait pas de points importants dans ces passages, parce que je suis passée à côté.
Parlons de cette fin ? C’est quoi ça ? J’étais choquée (et déçue) d’Artus sur le coup, mais pas étonnée. Qu’elle ne serait pas un peu sadique avec ces personnages Mme Landressie, que cela ne m’étonnerais pas ! Voyons ce que la suite nous réserve.
Des personnages qui évoluent toujours plus
Rose a bien évolué depuis le dernier tome, finie l’attitude de petite fille pourrie gâtée. Elle prend à cœur ses devoirs, elle est de plus en plus sûre d’elle, plus forte, mais aussi plus sombre et monstrueuse. La capture d’Artus révèle en elle les pires facettes de sa personnalité, elle est prête à tout pour le retrouver, y compris se perdre. Son amour pour Artus crève toujours les yeux, malgré les siècles passés, elle ne parvient pas à s’en détacher alors que cela la ronge toujours plus. La fin révèle une facette de sa personnalité intéressante, et j’ai hâte de voir de quelle manière elle va évoluer.
Artus est absent d’une très grande partie du tome (j’ai moi aussi souffert de son absence, il m’a manqué). Pourtant, les rares passages quand lesquels il apparaît, outre les retrouvailles avec Adelphe qui m’ont ému aux larmes par leur authenticité et qui laisse entrevoir un cœur derrière la façade taciturne, acariâtre, hautain et affolement sexy. Le comte est toujours un mystère et j’adore ça. Mais cette fin… Pourquoi fait-il ça ?
Vassili est toujours ce beau prince froid, loyal, parfait, ennuyant… Mais, le point positif dans ce tome c’est qu’il montre un chouia plus ses sentiments. On arrête pas le progrès !
Adelphe s’émancipe de plus en plus de son frère, il lui tient tête, essaie désespérément de rallier Rose à Artus. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi il continu à la faire espérer, alors que l’on sait parfaitement qu’il ne se passera rien. On se demande vraiment ce qu’il a derrière la tête et ce qu’il a prévu pour son frère. D’ailleurs, j’aime toujours autant la relation qu’il a avec Vassili, et plus on avance dans l’intrigue et plus je me dis que ma théorie avait du vrai !
J’aime Rose Morte notamment pour la plume de Céline Landressie. Elle sait parfaitement s’adapter au style de l’époque dans laquelle elle inscrit son histoire. Ici, le style se modernise, tout en restant très soutenu, chose que j’apprécie beaucoup. L’univers est toujours aussi passionnant et l’introduction des hommes dans les intrigues met un peu de piment ! Pour finir, il y a beaucoup d’émotions dans ce tome, pas forcément celles auxquelles ont s’attend dans un premier temps. On se retrouve retournés et secoués à tous les niveaux.
Pour résumé
Encore un poste complètement opposé aux deux précédents. J’ai été séduite par cet aspect bien plus sombre dans l’écriture et l’univers, mais déçue que l’on soit si loin de l’intrigue qui se dessinait à la fin du second tome. Céline Landressie maîtrise toujours aussi bien son sujet et on se demande bien ce qu’elle peut nous réserver pour le prochain tome. J’espère vraiment que le prochain sera toujours dans la lignée des trois premiers, surtout lorsque l’on sait qu’elle a prévu deux spin-off de la série sur Artus et Adelphe.
Les + :
- La plume
- L’univers
- L’évolution des personnages
Les – :
- L’absence de traitement le l’intrigue Aztèque.
- L’absence d’Artus
Du même auteur :
1. Rose Morte, tome 1 – La Floraison
2. Rose Morte, tome 2 –Trois épines
A vous, qu’en avez-vous pensé ?