Les choix graphiques d’Horne sont au diapason du récit. Son trait aiguisé comme une lame et proche du crayonné traduit l’urgence, la tension, la souffrance, l’ambiance pesante. Le gris délavé met en lumière un Liban en ruine et ses décombres fumantes sous un ciel bas et triste.
Une tragédie bouleversante, belle et désespérée, qui enterre les illusions de l’utopie sous les cendres du chaos. Je n’ai plus qu’une envie maintenant, me jeter au plus vite sur le roman et le dévorer d’une traite !
Le quatrième mur de Corbeyran et Horne (d’après le roman de Sorj Chalandon). Marabout, 2016. 140 pages. 17,95 euros.
Une lecture commune que j'ai une fois encore le plaisir de partager avec Noukette.