Si le roman permet l’évasion par personnage interposé, il questionne aussi le réel plus vivement qu’un essai ou un discours.
Entre artifices et désirs profonds, Tina Noiret nous fait partager la vie d’une femme. Alexina, fille de son temps et influencée par les féminismes, va poser les questions existentielles fondamentales que se pose tout être et tout lecteur. Mère surmenée, son histoire est le grain de sable dans la mécanique si bien huilée des oppressions qui frappent celles qui veulent réaliser la quadrature du cercle – amour, travail, famille – et que la société exclut.
L’invisibilité est-elle la dernière promesse faite aux femmes libres ?
Ce roman est donc un roman difficile, mélancolique mais les mots sont puissants et on ressent la douleur de cette femme avec une telle intensité qu'il paraît d'autant plus réaliste. La plume de l'auteure apporte un peu de gaieté, les phrases sont belles et le roman n'est pas terne, véritable force. De plus, il est relativement court et donc accessible à tout le monde.
Je pense que ce roman concerne tout le monde, c'est pourquoi je le recommande à tous.