Beautiful Bastard – Christina Lauren

Par Cpmonstre

On est samedi, c'est le week-end, alors c'est le moment de se détendre, de se mettre à l'aise, pépouze dans son canapé. Parce qu'aujourd'hui, les enfants, on va parler cul.

Depuis mes lectures éprouvantes de 50 nuances de Grey et du premier tome d'j'avais définitivement abandonné l'idée de lire de la littérature romantico-érotique. Déjà pour ma santé mentale, mais surtout par principe. Car voyez vous, en tant que jeune femme du XXIe siècle, je refuse tout net l'idée de mettre sur un piédestal un héros " romantique " volontairement abusif, manipulateur, toxique et à tendance psychopathe envers sa partenaire amoureuse (surtout pour le cas de Fifthy Shades) (et c'est pas parce qu'il l'épouse à la fin que ça fait de lui in facto un mec bien). Ce n'est que mon humble avis, naturellement.

Alors pourquoi lire Beautiful Bastard ? Mimine aurait-elle viré d'la carte ? Aurait-elle des tendances sado-maso pour réitérer l'expérience ? Pas vraiment. Quand j'ai vu que la copine Prettyrosemary était très friande de cette série littéraire (qu'elle vient de finir), et sachant en plus que chaton n'est pas la dernière des ragondins question littérature, je me suis dit pourquoi pas après tout.

Bingo quinté plus ! Mimine s'est amusée comme une petite folle. Merci chaton.

L'histoire est pourtant ultra light : Chloé Mills est l'assistante stagiaire de Bennett Ryan, un beau gosse insupportable et rejeton du grand big boss de la firme. Tous les deux se détestent ouvertement mais, sans se l'avouer, se vouent une attirance mutuelle et tenace. Lorsqu'un soir, restés seuls au bureau, ils franchissent la ligne rouge. Débute alors une liaison torride entre les deux meilleurs ennemis.

Alors oui, on est dans les clichés de bourrin, on est même dans le bon gros porno traditionnel mais avec la Girls Touch. C'est pas réaliste un poil (de cul) et il n'y a même pas d'intrigue à proprement parlé. Les auteurs (Christina et Lauren) font bien mine d'essayer, mais on va pas se cacher, ça vole pas haut et c'est clairement pas le but du bouquin.

Par contre, l'originalité de la bête c'est que c'est drôle et là je suis restée assez coite. Pas drôle genre " on se moque du bouquin ", nan nan nan, c'est vraiment drôle. Chloé et Bennett, dans leur acharnement à se haïr et à avoir le dernier mot, s'envoient des gnions oralement à la figure qui claquent leur mémé et pour tout vous dire ça fait clairement le charme de Beautiful Bastard. Parce que le duo est loin d'être nunuche.

Tenez, prenez Chloé par exemple. Bien qu'elle soit le stéréotype de l'assistante à lunette ultra sexy (femme à lunette, femme à kékette), elle ne se laisse pas du tout marcher sur les pieds et engage un réel bras de fer avec son patron. Pas prude pour un sou, ni virginale, du haut de ses talons de 12 cm, la nana est une carriériste dans l'âme et gare à celui qui osera lui mettre des bâtons dans les roues. That's my girl.

Quant à notre charmant Bennett, l'arracheur de petite culotte, c'est un salaud (selon Chloé parce que moi je l'ai trouvé chou). Ultra beau gosse, certes, mais un beau salaud (d'où le titre Beautiful Bastard, vous avez vu ? Nan mais je vous l'accorde, elle était pas facile celle-là). Mais surtout, ce n'est pas une âme torturée. Pas de drame familial à l'horizon, pas de vampirisme, ni de passé douloureux. Nan, le mec est plutôt bien dans ses pompes à vrai dire. À part qu'il a les coutures du pantalon qui craquent dès qu'il voit passé Chloé et qu'il n'en dort plus de la nuit, tout va bien pour lui.

De situations cocasses en situations cocasses, entre deux Power Point et un rendez-vous professionnel (parce que le réalisme du quotidien dans une histoire c'est important), les jeunes amants s'envoient en l'air. PARTOUT. Cage d'escalier, ascenseur, salle de conf', voiture... Tels des lapins Duracell inépuisables qui ont sniffé de la cocke, ils forniquent TOUT LE TEMPS. On sait pas trop dans quoi ils travaillent ni quand, on sait pas non plus comment cette entreprise arrive à fonctionner, tout ce que l'on sait c'est que le bureau est devenu le terrain de jeu préféré de nos petits galopins. Fuck la crédibilité, fuck les tabous, fuck tout.

Bien naturellement, y a du romantisme dans l'air et on n'échappe pas au " ils finissent ensemble fou amoureux " (la fin est d'ailleurs plutôt chouette). Comment ça je viens de vous spoiler ? Oh franchement, est-ce qu'on s'en fout pas un peu ? Hein ? C'est bien ce que je me disais.

Donc, oui je le répète, j'ai passé un excellent moment en compagnie de Chloé et Bennett. C'est marrant, c'est enlevé et les situations sont plutôt hot. Je ne vois pas quoi reprocher si ce n'est que j'aurais aimé que les personnages secondaires aient plus d'épaisseur et qu'il y ait une véritable intrigue. Mais c'est peut-être trop en demander, je sais pas. Pour une fanfiction Twilight (oui encore une), c'est bien fichu et le ton quasi féministe fait un bien fou.

Voilà, vous savez tout de la façon dont Mimine a passé le week-end dernier : à glousser comme une dinde sous son plaid, avec sa tasse de thé à la main. Et sincèrement, je vous dirais bien que je ne suis pas contre l'idée de me mettre à la suite. Du tout du tout.