Dixième Lecture Commune de l'année et je n'ai toujours pas flanché. Il faut dire que La Critiquante a su proposer une sélection hétéroclite où chacun peut trouver son bonheur. Ce mois-ci, nous sommes partis aux États-Unis pendant les années 20, accompagné de Francis Scott Fitzgerald.
Je n'ai jamais lu de livre de Fitzgerald même si j'ai l'impression de le connaitre tellement il est connu. Concernant Gatsby le magnifique, j'ai vu l'adaptation cinématographique de Baz Luhrmann de 2013 et une plus ancienne, me semble-t-il. Il s'agissait de la découverte d'un auteur connu (ça m'arrive souvent) dont l'univers m'intéresse.
A la différence du mois dernier, je n'ai pas été déçue par le lecture du mois. Ce fut un petit plaisir.
" S'il faut dire la vérité, Jay Gatsby, de West Egg, Long Island, naquit de la conception platonicienne qu'il avait de lui-même. Il était le fils de Dieu - expression qui ne signifie peut-être rien d'autre que cela - et il lui incombait de s'occuper des affaires de Son Père, de servir une beauté immense, vulgaire, clinquante. Aussi inventa-t-il la seule sorte de Jay Gatsby qu'un garçon de dix-sept ans était susceptible d'inventer, et il demeura fidèle à cette conception jusqu'à la fin. "
Nick Carraway vient de s'installer sur la côte est pour fuir l'ouest et se lancer dans la finance. A West Egg où il réside, il renoue avec sa cousine Daisy et son mari Tom Buchanan et y rencontre Jordan Baker. Ils sont tous riches, le couple Buchanan habite East Egg. Il fait aussi la connaissance de son curieux voisin, Jay Gatsby qui organise des soirées fantastiques dans son petit palais. Tous le gratin s'y rend mais personne ne sait réellement qui est Gatsby. Nick apprend à le connaitre et découvre les secrets de ce personnage. Jay Gatsby n'est que cela un personnage.
Gatsby le magnifique est un livre intéressant à lire. Il offre un portrait à la fois peu flatteur et totalement fantasque des années 20 sur la côte Est des États-Unis. Il est peu flatteur car il met en avant certains problèmes de la société américaine de l'époque et notamment la question de la richesse et de la classe sociale. Tout le monde va au soirée de Gatsby mais personne ne l'aime et à la fin aucun de ses gens ne sera présent car il ne fait pas partie de leur monde.
La manière de décrire les lieux de Fitzgerald en fait aussi un monde fantasque. Il en ressort une certaine irréalité que Baz Luhrmann a magnifiquement mis en image dans son film. Cela est dû notamment on fait qu'on suit par moment des gens saouls mais pas seulement. Cette irréalité correspond aussi au mirage qu'est Gatsby, ce personnage auto-construit autour d'un rêve qu'il ne pourra jamais réalisé entièrement.
Avant tout, ce livre est une jolie représentation des années folles, de ses fêtes et leurs extravagances. Malgré quelques incursions auprès d'une population moins aisée (le garage), l'histoire tourne autour d'un groupe de personnes très riches et pour lesquelles cet argent et cette aisance est normale. Même si la critique de l'auteur montre la dureté de ce monde, il m'a quand même fait rêver. J'aimerais juste l'espace d'un instant découvrir ce décors et cette ambiance.
Gatsby le magnifique est un livre qui m'a plu et dont les personnages agaçants ne m'ont pas déranger. Gatsby reste le personnage central, tout en étant une chimère. C'est une impression globale que j'ai de ce livre.
J'ai passé un très bon moment avec ce roman de Fitzgerald. Sa plume est fluide et il retransmet à merveille l'ambiance de cette période. Une Lecture commune réussie !
Et vous qu'en avez-vous pensé ?
Références : FITZGERALD, Francis Scott. Gatsby le magnifique. Paris : Gallimard, " Folio ", 2012. 201 pages. Traduit par P. JAROWSKI.