Youpi ! C’est Halloween ! Attendez-vous à croiser de drôles de créatures dans les rues, et même à en retrouver à votre porte le soir venu (bah oui, les bonbons c’est sucré sacré). Perso, j’adore cette fête. Elle se conjugue en plus à merveille avec les couleurs chaudes de l’automne. Mais que serait-elle sans les légendes qui l’entourent ?
L’année dernière, on vous avait déjà fait le tour de son bestiaire (par ici, les amis) : les fantômes, les sorcières et bien d’autres encore vous avaient fait frisonner (de plaisir ou de peur, à vous de choisir). Mais cette année, j’ai décidé de m’intéresser d’un peu plus près à un monument d’Halloween un peu particulier : la maison hantée !
Loulou vous a déjà présenté ce matin, celle, si singulière, de Disneyland Paris. Et même si elle ne fait pas vraiment peur, il n’en va pas de même pour toutes les maisons hantées du monde. Certaines sont même tellement célèbres que des films d’horreur leurs sont consacrés.
Coucou Amithyvile
S’il n’est pas difficile de trouver des maisons hantées dans le monde (il existe même une page wikipedia pour les trouver, pays par pays), il est par contre bien plus dur de retracer leur origine. Tout ce que l’on sait, c’est qu’elles sont apparues très tôt en littérature (dès l’Antiquité), et qu’elles n’ont jamais cessé d’étendre leur « territoire », allant jusqu’à hanter la littérature jeunesse.
Où les trouver ?
- Le Club des cinq et la maison hantée d’Enid Blyton (Hachette jeunesse)
« Pauvre Dagobert ! Il s’est blessé à l’oreille et doit porter une collerette le temps que sa plaie cicatrise.
Mais surtout, il lui faut du repos… Qu’à cela ne tienne : les cinq l’emmèneront camper dans la paisible lande bretonne ! Pourtant, une fois installée dans une chaumière en ruine, la petite bande s’aperçoit que l’endroit n’est pas si tranquille : la nuit, on y entend des bruits sourds et des voix étouffées… Se pourrait-il que la vieille maison soit hantée ? » (source ; Hachette Jeunesse).
Avec une écriture dynamique et un style modernisé, le Club des cinq plait toujours autant aux enfants. De quoi aiguiser leur curiosité
- Le Manoir d’Evelyne Brisou-Pellen (Bayard Jeunesse) :
8 tomes répartis en 2 saisons pour cette série fantastique made in France !
Avec une écriture très enchanteresse et un soucis du détail historique, cette série a gagné mon cœur en distillant mystères et aventures au fil des pages. Chaque tome suit les traces d’un pensionnaire de ce mystérieux manoir et nous emmène dans un univers fantastique. Je ne peux décemment pas vous en dire plus sur l’intrigue, car cela risque de grandement nuire à l’effet de surprise provoqué par la lecture du 1er tome. Sachez juste que le Manoir (le bâtiment) tient un rôle essentiel, puisqu’il est l’élément commun à un tas de personnages hauts en couleur.
- Lockwood & co de Jonathan Stroud (Albin Michel Jeunesse)
Coup de cœur de Coco !
Quatre tomes déjà au compteur pour la saga la plus hantée du moment. Ici, les maisons hantées se mettent au pluriel, car le job de l’agence Lockwood, c’est justement de vous débarrasser des fantômes planqués dans vos placards (ou ailleurs).
Car un terrible fardeau s’est abattu sur Londres : des fantômes envahissent les rues de la ville, s’introduisant dans les maisons et terrorisant leurs occupants… quand ils ne les tuent pas. Pour tenter de régler le Problème, de nombreuses agences paranormales ont vu le jour, embauchant à la pelle des enfants, les seuls qui peuvent voir les fantômes. C’est dans ce contexte particulier que Lucy Carlyle débarque chez Lockwood & Co. D’enquêtes en enquêtes, de maisons hantées en maisons hantées, les aventures de cette agence hors du commun vont repousser les frontières entre monde des morts et monde des vivants, le tout avec brio, humour et adrénaline.
Attention toutefois aux âmes sensibles, Lockwood & Co a le don de vous hérisser le poil, et il n’a pas été rare lors de mes lectures que je doive m’arrêter pour espérer avoir une nuit sans cauchemar. Mais c’est aussi ce qui fait son charme
- La Maison hantée, de J. Pienkowski (Nathan) :
Attention ce livre est vieux. L’édition originale date de 1982, et pourtant il a toujours autant de succès auprès des plus jeunes petits monstres. Idéal pour les enfants qui aiment se faire peur, ce livre pop-up au design très seventies invite le lecteur à jouer avec lui. Des volets à soulever, des molettes à tourner, l’enfant a ici le droit de toucher pour participer à l’histoire.
Dans le même style, on retrouve chez d’autres éditeurs des versions pop-up, comme ici avec les éditions Usborne. Voir les images prendre vie en sortant du livre est toujours amusant pour les enfants
- La Sorcière Camomille et le château hanté de Enric Larreula et Roser Capdevilla (éditions du Sorbier)
D’une pierre deux coups. Cet adage n’a jamais été aussi vrai qu’avec ce livre. Ici, on retrouve deux symboles d’Halloween pour une franche tranche de rire. Si vous ne connaissez pas la sorcière Camomille, c’est que vous êtes sûrement né(e)s après les années 2000, et c’est bien dommage, parce que vous avez loupé un truc. Camomille, c’est donc le nom d’une sorcière peu épouvantable, au caractère d’or et à l’humour bien pensé. Et quand elle est aux prises avec un fantôme anglais dans un magnifique château, tout est bien qui finit bien. Mais quel est donc son secret ?
Bonne lecture les cocos !
Petit bonus :
J’ai grandi près d’un véritable manoir hanté. Alors, j’ai décidé de vous faire partager son histoire ce soir. Si vous aussi, vous avez déjà vécu, visité ou entendu parlé d’une maison hantée, n’hésitez pas à nous le dire en commentaires
Manoir hanté de Steene :
Situé à une dizaine de kilomètres de Dunkerque, ce manoir est assez connu dans le coin. Il serait hanté par une petite fille inconnue à ce jour. Et comme pour la plupart des maisons hantées, les propriétaires ne restent pas bien longtemps dans les lieux.
Tout a commencé en 1968 lorsque la propriétaire de l’époque retrouve ses affaires éparpillées dans le manoir et quelques couteaux plantés dans des poutres. Poudre d’escampette pour la dame qui laisse sa place à une autre famille. Là encore, les phénomènes se multiplient, jusqu’en 1970 où, par une journée enneigée, des empreintes de pas d’enfant sont visibles dans la neige autour des douves du manoir. Inutile de vous préciser que les pas ne menaient nulle part et que personne n’était sorti de la maison.
Mais la plupart des manifestations du « fantôme » ne sont pas aussi impressionnantes. Le fantôme se « cantonne » d’ordinaire au simple poltergeist (déplacement d’objets) et apparitions mélodieuses dans le salon des musiciens. Sa voix résonne toujours aux visiteurs (peu nombreux) de ce manoir.
Sur ce, je vous laisse, moi j’ai mon magasin à hanter Bah oui, on est Halloween, et dans notre librairie, les vendeuses se déguisent !