Je vous parle aujourd'hui d'un roman très intimiste, écrit par l'un des fils du commandant Cousteau, homme que tous connaissent à travers ses films et sa passion pour la mer.J'ai pour ma part grandi en regardant les plongées de Jean-Yves Cousteau, mais comme la plupart d'entre vous, je ne connaissais rien, ou très peu de sa vie.J'ai découvert entre autres que Jean-Yves Cousteau est un pionnier de la plongée sous-marine, avec l'aide d'Emile Gagnan, ingénieur, il est à l'origine de l'autonomie dont disposent les plongeurs actuels.Un livre passionnant qui rentre dans la sphère privée de l'homme médiatisé, on y découvre un côté un peu plus sombre, des défauts que l'on ne soupçonnait pas mais qui en font un être humain normal. Son fils Jean-Michel Cousteau nous parle sa mère et de l'importance qu'elle a eue dans la vie du commandant. Tout cela raconté avec beaucoup de pudeur et de respect pour son père, Jean-Michel nous amène à découvrir que derrière cet homme que nous avons suivi lors de ses nombreuses aventures à bord de la Calypso, est aussi un père dont l'ambition rendait difficile le contact père-fils.Un livre passionnant que je conseille à tous ceux qui connaissent l'aventurier et qui veulent découvrir l'homme ainsi qu'à tous ceux qui souhaitent savoir qui était cet homme qui a tant compté durant son siècle.Né le 11 juin 1910 à Saint-André-de-Cubzac (Gironde), il aura été l'un des plus célèbres Français au monde. Jusqu'à sa mort en mai 1997, écrivant, filmant, dénonçant l'incurie de l'homme, prédisant les catastrophes écologiques à venir, il fut de tous les combats ; sa " Déclaration des droits des générations futures " reçut l'appui de neuf millions de citoyens à travers la planète.On pensait tout savoir du commandant Cousteau ; son fils, qui prit part à l'aventure de la Calypso, dévoile l'homme derrière la légende. Un Cousteau insoupçonné, acceptant rarement la contradiction, capable de grandeurs et, parfois, d'un stupéfiant égoïsme. Jean-Michel, s'il fut son " collaborateur, complice et ami ", ainsi qu'ils aimaient à se qualifier en public, apprit cependant par la presse que son père l'assignait en justice pour avoir donné le nom de Cousteau - mais n'était-ce pas aussi le sien ? -; au parc de loisirs qu'il avait ouvert aux îles Fidji en 1995.Le " dernier des Cousteau " raconte ses difficultés à vivre dans l'ombre d'un père ambitieux, narcissique, qui partagea une partie de sa vie entre deux femmes et brisa deux familles. Jean-Michel fut l'un des rares à oser s'opposer à lui ; il révèle les facettes multiples d'un homme qui marqua son siècle.