Top d'octobre

Par Sara
Et voilà, la brume arrive dans sa robe blanche, octobre est passé! L'heure est au recueillement, et au bilan mensuel.Voici le top du mois!
5. Crépuscule du tourment, Léonora Miano

Quatre femmes s'adressent à un même homme, lui disent leurs secrets, parlent de la condition féminine dans une société patriarcale et des répercussions actuelle de l'Histoire, en particulier du colonialisme. Une maîtrise parfaite pour un roman audacieux.
4. D'acier, Silvia Avallone

L'amitié ambivalente entre deux adolescentes dans les quartiers populaires d'une petite ville italienne, à l'aube des années 2000. Difficile de ne pas penser à L'amie prodigieuse, pourtant Silvia Avallone impose son récit et nous touche au cœur. Très réussi. 
3. Règne animal, Jean-Baptiste del Amo

L'histoire d'une exploitation familiale tout au long du XXe siècle, qui se transforme peu à peu en élevage industriel. Autour des mutations sociales et familiales, se greffent celles, technologiques, qui interrogent la nature du progrès. Intelligent et virtuose.
2. L'insouciance, Karine Tuil

Dans un roman foisonnant, Karine Tuil nous raconte les destins de plusieurs personnages issus d'horizons divers et dont les chemins s'entrecroisent. Mêlant avec brio des sujets aussi sensibles que la guerre, le pouvoir, le racisme ou l'antisémitisme, l'auteur livre un roman puissant et très actuel, une peinture sociologique intense de notre temps. 
1. Défaite des maîtres et possesseurs, Vincent Message

La première place revient au roman de Vincent Message, pour la surprise qu'il m'a réservée. Invitant à une expérience de pensée peu commune, il invente pour nous un monde où les rôles s'inversent, où l'homme est ravalé au rang d'animal domestique d'êtres supérieurs venus d'ailleurs, et le sort qui lui est réservé nous fait nous interroger sur des pratiques qui rappellent singulièrement celles que les hommes démontrent actuellement à l'égard des animaux. Une lecture fascinante et dérangeante...
Flop :
Le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre

Sacré par le Grand Prix du Roman de l'Académie Française, le roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre m'inspire la plus grande circonspection... En dépit d'une prose fluide, je n'ai pas pu passer outre les facilités, le manque de crédibilité et parfois le mauvais goût qui le parsèment. A croire que j'ai dû manquer à la lecture quelque chose d'essentiel...