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Toujours en Euxémie, le mal rôde et frappe. Sous la forme d’un chant et d’une mélodie maléfiques cette fois.
Ces deux extraits décrivent bien l’atmosphère lourde et très particulière de cette nouvelle fantastique :
« Cette histoire ne ressemble à aucune autre dont je me suis occupé.
C’est en effet la seule où je me suis impliqué personnellement, émotivement dans l’action. D’habitude, un témoin me contacte, je l’écoute. Si son récit m’intéresse, je prends des notes, il me remet parfois des documents… Puis je rédige. À la fin, je revois mon témoin, il lit la version définitive, fait des commentaires, nous buvons un verre de vin et devisons plus ou moins amicalement.
Pas cette fois.
Cette fois, j’ai dû interrompre ma rédaction pour intervenir, pour aider en quelque sorte l’histoire à boucler.
J’en suis encore bouleversé. Surtout lorsque je réécoute cette mélodie aimée et honnie, et ces paroles de tristesse dont je dois vous dire quelques mots avant de poursuivre ce récit. Ci-dessous, vous trouverez un sommaire tiré de différentes sources qui résume assez bien la naissance et le cheminement de cet air fascinant et maléfique :
Par un après-midi pluvieux de décembre 1932 à Paris, le compositeur hongrois Seress Rezső était déprimé ; sa fiancée venait de rompre et pour lui le monde s’écroulait. Devant sa fenêtre à regarder la pluie, il créa alors la musique de Gloomy Sunday… »
*
Et un peu plus loin :
[Je dois au lecteur de décrire brièvement ce qui se passe dans ma tête à cette étape du récit. J’ai envie d’abandonner ce projet. Un malaise sourd, insidieux me paralyse. Pourtant, l’anecdote ne contient rien, jusque là, qui puisse perturber l’équilibre d’un adulte un peu sensé. Il me faut le confesser : c’est la première fois, depuis que je recueille ces expériences de mes concitoyens euxémois, que je m’implique dans une trame à chaud. Habituellement, on me confie une histoire, des années après les péripéties. Je les rapièce, les récris, les fais lire au témoin, et ça devient une partie d’un ouvrage. Ici, j’ai l’impression de participer à un work in progress. De m’engager sur un pont dont je ne vois pas l’autre bout du tablier. De là mon inconfort.
Je redonne la parole à Marylou.]
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L’auteur :
Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman du Salon du Livre du Saguenay–