Dans l'île.Thomas Rydahl.Editions Belfond.508 pages.
De plus, je n'ai pas été séduite par la plume de Thomas Rydahl. Ici, on ne sait pas qui est le narrateur, puisqu'il dit "il" pour parler de Erhard, comme si c'était une personne extérieur qui voyait tout, créant ainsi à mon sens une certaine distance entre le lecteur et les personnages. Je n'ai pas non plus apprécié l'emploi à répétition du mot fuck utilisé par les habitants de l'île lorsqu'ils s’adressent à Erhard. Un mot assez grossier dont je ne jugeais pas l’utilisation nécessaire à la compréhension de la personnalité des personnages. Je n'ai pas tellement compris l’intérêt de ce genre de langage, j'ai plutôt trouvé cela lourd à la lecture.Malgré un récit peu captivant j'ai beaucoup aimé le protagoniste principal, à savoir Erhard. Sous ses airs de vieux garçon un peu rustre se cache un cœur d'or. C'est un homme qui vit seul depuis de nombreuses années, et qui on le sent est en manque d'affection. C'est également un homme bon, honnête, compréhensif et toujours prêt à rendre service ou à défendre ses collègues de travail. Alors lorsqu'il apprend que le meurtre d'un nourrisson va être classé sans suite, il décide de s'intéresser d'un peu plus prêt à cette affaire. J'ai beaucoup aimé le caractère de ce personnage qui même si parfois est un peu vulgaire, est terriblement attachant. La façon dont il lutte contre les injustices, sa fidélité concernant ses amis et notamment envers Béatriz qu'il ne laisse jamais tomber au risque de se voir impliquer dans des affaires louches et dangereuses, m'a beaucoup touché.Je regrette par contre que nous n'ayons pas eu plus de détails sur sa vie personnelle, notamment sur son passé familiale. On apprend qu' Erhard a quitté quelques années auparavant le Danemark où il habitait avec sa femme et leur enfant, et qu'il leur envoie de l'argent tous les mois, mais nous n'en savons pas plus concernant les raisons qui l'ont poussées à le faire. Un comportement qui, qui plus est, semble être en total contradiction avec sa personnalité et sa morale.Pour conclure:Dans l'île est le premier roman de Thomas Rydahl, ceci explique aussi peut-être les nombreux défauts que je reproche à ce livre, à savoir beaucoup de longueurs et un manque de rebondissements. J'ai par contre beaucoup aimé Erhard qui lutte avec acharnement contre la corruption, et tente coûte que coûte de rétablir la vérité sur la mort tragique de ce petit garçon, quitte à mettre sa propre vie en danger. Un livre qui conviendra surement aux amateurs de romans noirs, mais qui risque de décevoir ceux qui comme moi aiment et recherchent l'action dans ce genre de romans.Ma note: 11/20.
Résumé:
Sur l'île de Fuerteventura écrasée de chaleur et de vent, un premier roman palpitant, l'histoire d'un antihéros aussi bourru que sensible, bien décidé à faire régner la justice dans un microcosme gangrené par la corruption. Son nom est Erhard mais tout le monde l'appelle « l'Ermite ». Il a la soixantaine, il est danois et a quitté femme et enfants pour s'exiler à Fuerteventura, au large de l'Espagne. Le jour, il fait le taxi, accorde des pianos et lit beaucoup. La nuit, il rejoint Raúl et Beatriz, un couple d'amis, pour se soûler au lumumba, ce cocktail rhum-chocolat qui lui fait souvent perdre la tête. Une vie d'ermite bien tranquille, en somme. Jusqu'à ce terrible fait divers : sur Cotillo Beach, le corps d'un bébé est retrouvé dans une voiture abandonnée. Curieusement, la police se désintéresse rapidement de l'affaire. Erhard, lui, décide de lancer son enquête, à l'ancienne, sans ordinateur ni téléphone portable. Et chaque nouvelle piste semble révéler un nouveau secret... Quand il retrouve Beatriz battue à mort, il comprend qu'il a mis le pied dans un engrenage fatal. Mais pour découvrir la vérité, l'Ermite est prêt à tout, quitte à faire voler en éclats la quiétude de l'île...Mon avis:Amatrice de thrillers, j'étais évidemment ravie de découvrir celui-ci dans ma boîte aux lettres, d'autant plus que le résumé au dos du livre m'intriguait beaucoup, et qu'il a à priori reçu de nombreux prix littéraires comme le Danish Literary Debutant Prize en 2014 ou le National Danish Crime and Thriller Prize en 2015. Je remercie donc les Editions Belfond pour cet envoi.Malheureusement je n'ai pas été totalement convaincu par ce roman noir. L'intrigue de départ était pourtant captivante, mais l'ensemble a manqué selon moi de dynamisme. Tout est beaucoup trop long à se mettre en place et il y a peu de péripéties. Je pense qu'il aurait mérité d'avoir cent à deux cent pages de moins, car à mon sens l'auteur nous abreuve souvent de détails sans importance qui n'ont rien à voir avec l'intrigue de départ, et qui pour ma part m'ont ennuyés, voir même, m'ont fait perdre le fil de l’enquête menée par Erhard. Cependant, même si mon intérêt pour l'histoire c'était essoufflé depuis un bon moment déjà, j'ai apprécié que les révélations et les rebondissements s’enchaînent dans les dernières pages. Le dénouement final de cette sordide affaire m'a beaucoup plu également car je l'ai trouvé assez originale, je ne m'attendais pas à cette fin là, d'autant plus que deux intrigues se recoupent, ce qui a clairement permis d'améliorer mon avis général sur ce roman.De plus, je n'ai pas été séduite par la plume de Thomas Rydahl. Ici, on ne sait pas qui est le narrateur, puisqu'il dit "il" pour parler de Erhard, comme si c'était une personne extérieur qui voyait tout, créant ainsi à mon sens une certaine distance entre le lecteur et les personnages. Je n'ai pas non plus apprécié l'emploi à répétition du mot fuck utilisé par les habitants de l'île lorsqu'ils s’adressent à Erhard. Un mot assez grossier dont je ne jugeais pas l’utilisation nécessaire à la compréhension de la personnalité des personnages. Je n'ai pas tellement compris l’intérêt de ce genre de langage, j'ai plutôt trouvé cela lourd à la lecture.Malgré un récit peu captivant j'ai beaucoup aimé le protagoniste principal, à savoir Erhard. Sous ses airs de vieux garçon un peu rustre se cache un cœur d'or. C'est un homme qui vit seul depuis de nombreuses années, et qui on le sent est en manque d'affection. C'est également un homme bon, honnête, compréhensif et toujours prêt à rendre service ou à défendre ses collègues de travail. Alors lorsqu'il apprend que le meurtre d'un nourrisson va être classé sans suite, il décide de s'intéresser d'un peu plus prêt à cette affaire. J'ai beaucoup aimé le caractère de ce personnage qui même si parfois est un peu vulgaire, est terriblement attachant. La façon dont il lutte contre les injustices, sa fidélité concernant ses amis et notamment envers Béatriz qu'il ne laisse jamais tomber au risque de se voir impliquer dans des affaires louches et dangereuses, m'a beaucoup touché.Je regrette par contre que nous n'ayons pas eu plus de détails sur sa vie personnelle, notamment sur son passé familiale. On apprend qu' Erhard a quitté quelques années auparavant le Danemark où il habitait avec sa femme et leur enfant, et qu'il leur envoie de l'argent tous les mois, mais nous n'en savons pas plus concernant les raisons qui l'ont poussées à le faire. Un comportement qui, qui plus est, semble être en total contradiction avec sa personnalité et sa morale.Pour conclure:Dans l'île est le premier roman de Thomas Rydahl, ceci explique aussi peut-être les nombreux défauts que je reproche à ce livre, à savoir beaucoup de longueurs et un manque de rebondissements. J'ai par contre beaucoup aimé Erhard qui lutte avec acharnement contre la corruption, et tente coûte que coûte de rétablir la vérité sur la mort tragique de ce petit garçon, quitte à mettre sa propre vie en danger. Un livre qui conviendra surement aux amateurs de romans noirs, mais qui risque de décevoir ceux qui comme moi aiment et recherchent l'action dans ce genre de romans.Ma note: 11/20.