Les 12 travaux d’Astérix • René Goscinny et Albert Uderzo

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Éditions Hachette, 2016 (80 pages)

Ma note : 15/20

À l’occasion des quarante ans du (merveilleux) dessin animé réalisé par Uderzo et Goscinny, l’album du film vient tout juste d’être réédité. Si j’ignorais totalement qu’une BD existait au sujet du film d’animation (celle-ci m’a soigneusement été prêtée par mon frère), il m’était impossible de ne pas la lire tant j’apprécie le dessin animé. Le résultat fut à la hauteur de mes espérances. Cet album reste à part dans la série des Astérix : les bulles ont disparu, les illustrations occupent un bon espace, mais surtout n’oublions pas que cet album a été créé après la sortie du film d’animation. Je suis pourtant on ne peut plus ravie de l’avoir lu, n’ayant eu aucun mal à me replonger dans mes scènes préférées. Le scénario de René Goscinny est évidemment là lui aussi, ce qui me semblait indispensable.

Ridiculisé par le village gaulois qui résiste encore (et toujours) à son armée, César organise une série de douze épreuves (inspirée des douze travaux d’Hercule) que seul un dieu pourrait réussir. Fidèles au poste, nos acolytes Astérix et Obélix comptent bien relever le défi aidés de la potion magique préparée par Panoramix. Vaincre Mérinos, champion olympique. Affronter les prêtresses de l’île du plaisir. Soutenir l’insoutenable regard d’Iris, magicien égyptien. Mais aussi obtenir un laissez-passer A38, triompher des crocodiles ou encore participer aux jeux du cirque Maxime : rien ne leur sera épargné (ou presque).

Comme j’ai aimé cette BD ! Je trouve les illustrations parfaitement soignées et mises en avant. Le jeu des couleurs est sublime. Le découpage de l’intrigue (afin qu’elle entre dans un format de quatre-vingts pages) me semble plutôt pertinent. Les personnages relatifs à l’univers du film sont bel et bien là (j’ai notamment adoré retrouver le flegmatique Caius Pupus). Mes moments préférés restent encore et toujours la course contre Mérinos, la danse avec les prêtresses sur l’île du plaisir, l’obtention du laissez-passer A38 dans la maison qui rend fou ou encore la rencontre avec le Vénérable du sommet (nous vantant l’efficacité d’une… lessive !). Des scènes mythiques. La voix inoubliable de Pierre Tchernia. De l’humour. Des références plus profondes à destination du public adulte. Sans compter une musique entraînante. Je trouve que le dessin animé est un petit bijou et je ne m’en lasserai jamais. Pour moi, l’album du film se montre à la hauteur du film d’animation (pari réussi !). Même si je ne vous cache pas qu’il me paraît dommage de découvrir cet album sans avoir auparavant vu le dessin animé.

Pour résumer, je conseille surtout cette jolie BD aux adeptes du film d’animation. Pour les non initiés, je ne peux bien sûr que vous inviter à découvrir le dessin animé que je me repasse encore en boucle de temps en temps. J’ai en tout cas passé un bon moment de lecture, et apprécié découvrir un petit mot d’Albert Uderzo (glissé au tout début, avant même de suivre l’aventure de nos chers gaulois). Le dessinateur y évoque notamment son amitié avec René Goscinny, une amitié qui me semble on ne peut plus profonde et que je trouve très émouvante.

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