Me réveillant ce matin la tête dans le tambour, j'ai presque oublié qu'on était jeudi, alors que désormais, depuis trois semaines déjà, on a, vous et moi, un petit rendez-vous. Le Throwback Thursday Livresque, dont vous pouvez retrouver l'intégralité des liens chez notre organisatrice Bettie Rose, c'est maintenant.
Le Principe : Chaque jeudi, citer un livre qu'on a lu depuis fort longtemps, autour d'un thème donné.
Et aujourd'hui, le thème est l'Écosse . Ah les moutons, les verts pâturages, le brouillard, Sean Connery, le kilt et la cornemuse, tant d'images bien sympathiques qui traversent la tête. Un jour, je me suis promis que j'irai séjourner quelques jours là-bas en vacances d'été. Car la plage et le sable fin à la période estivale, c'est très surfait.
J'ai pensé un moment vous présenter La trilogie écossaise de Peter May, trois bon thrillers se passant sur l'île inhospitalière de Lewis, mais je me suis très vite tournée vers ma biographie préférée.
Si on connaît tous l'écrivain autrichien pour ses romans, Vingt-quatre dans la vie d'une femme et Le joueur d'échec entre autres,peut-être que certains d'entre vous connaissent moins l'excellent biographe qu'est Stefan Zweig. Marie Antoinette, Marie Stuart, Magellan, Erasme... tout autant de figures historiques connues que l'auteur s'est essayé à croquer de la façon la plus juste. D'ailleurs sa biographie sur Marie Antoinette, que j'ai lu également dans la foulée, est magnifique.
Donc, Marie Stuart, reine d'Écosse. Je vous avoue que je suis un peu une brêle en Histoire, surtout quand elle ne concerne pas celle de France, alors moi Marie Stuart, ça ne me disait pas grand chose. Heureusement que Stef était là pour combler mes lacunes d'adolescente.
Grande ennemie et parente lointaine de la reine Elizabeth I, Marie Stuart a eu un destin tragique tant ses manigances désespérées pour récupérer l'indépendance de l'Écosse, à cette époque-là annexée par la couronne d'Angleterre, ont été des échecs cuisants. Elle se retrouvera d'ailleurs la tête sur le billot, après que la reine d'Angleterre se soit enfin décidée à se débarrasser de sa gênante cousine.
À l'âge de six jours Marie Stuart est reine d'Écosse : dès le commencement de sa vie s'accomplit la loi de son destin qui veut qu'elle reçoive tout trop tôt de la fortune pour pouvoir en jouir consciemment.
Plus qu'une simple biographie relatant des faits historiques, c'est surtout un très beau portrait de femme(s) que Stefan Zweig nous propose là. L'écrivain, se basant sur des livres d'historiens reconnus, analyse avec une infinie justesse qui le caractérise la psychologie féminine et tente ainsi de retracer ce qu'était que d'être dans les souliers d'une reine déchue. Bien loin des biographies barbantes qui peuvent rebuter parfois, Marie Stuart se lit comme un véritable roman.
Autant dire que je vous recommande tout ça très chaudement.