Richard Adams – Watership Down

lapinsDans les années 70 parut un roman qui, semble-t-il, créa l’évènement, fédéra les lecteurs aux quatre coins du globe et suscita un engouement sans précédent – ou presque. Ce livre passa pour ainsi dire inaperçu en France jusqu’à ce que Monsieur Toussaint Louverture l’exhume 45 ans plus tard et lui donne la visibilité qu’il n’avait pas eue. Amateur des publications de cet éditeur, séduit par son attrayante couverture et curieux du phénomène, j’ai sauté à pieds joints dans ce roman. Mais voilà, les lapins m’ont rapidement laissé au bord du chemin et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de les suivre.

Oui, il est question de lapins. Un beau jour, alors qu’ils y vivaient paisiblement, ils doivent quitter leur garenne. Les voilà donc partis en vadrouille à travers le pays à la recherche d’un endroit où poser leurs valises. En chemin, ils vont faire des rencontres, voir du paysage, vivre des aventures et, dans mon cas, ennuyer le lecteur. En effet, je n’ai jamais réussi à me passionner pour ces animaux à longues oreilles.

Fallait-il forcément voir une allégorie dans ces animaux, chercher une signification dans leurs pérégrinations ou simplement lire au premier degré l’exode lagomorphe (c’est qu’on apprendrait des mots savants par ici) ? Je ne sais pas.  Finalement, après m’être posé la question et m’être bien accroché, j’ai craqué à une petite centaine de pages de la fin, les laissant à leur périple. J’ignore donc s’ils trouveront un fabuleux terrier, le champ de carottes de leurs rêves, vivront heureux et auront beaucoup de lapereaux ou erreront indéfiniment. Le mystère reste entier et, dans mon cas, fera partie de l’histoire.