[Chronique #68] Londres la Ténébreuse, tome 1 – La fugitive de Whitechapel

Par Rose @secretsderose

  • Auteur : Bac McMaster
  • Edition : J’ai Lu pour Elle – Crépuscule
  • Sortie le 15 avril 2015, 469 pages, 7.95€
  • Thèmes : ère victorienne, steampunk, vampires, fuite, recherches scientifiques, romance
  • 4ème de couverture : « Sans le sou, en charge de ses petits frère et sœur, Honoria Todd s’installe à Whitechapel, où elle espère échapper au terrible lord Vickers. Mais dans cet obscur quartier de Londres, où peu de personnes se risquent, les bandits règnent en maîtres. Et trouver refuge en ce lieu pourrait tout aussi bien jeter Honoria entre les mains du légendaire et redoutable Blade. Ce sang-bleu renégat est l’ennemi juré de Vickers. Quand Blade propose justement à Honoria un marché, cette dernière accepte, en échange de sa protection. Mais à ses yeux, est-elle un instrument de vengeance contre Vickers ou sa seule chance de rédemption? »

Mon avis

Depuis quelque temps, je suis à la recherche de nouvelles lectures. Je tourne légèrement en rond. J’ai trouvé la parfaite alternative avec le Steampunk. Cela répond parfaitement à mes envies de fantastiques, en ajoutant le piquant des inventions techniques et la classe d’un monde dont j’aurai adoré faire partie. J’ai craqué pour cet univers après avoir vu la couverture et lues de nombreuses critiques dithyrambiques sur cet univers. J’ai été moi-même complètement charmée par tout ce qui représente Londres la Ténébreuse. Le roman m’a transporté très rapidement, c’est un beau coup de cœur !

Honoria, jeune femme sans-le-sou est prête à tout pour protéger son frère et sa sœur de la misère dans laquelle ils sont. Elle travaille comme une folle pour faire oublier son nom et la bavure dont s’est rendu responsable son père. Elle a dû quitter les hautes sphères de la société et éviter à tout prix Vicker pour protéger son frère malade. Mais un jour, elle n’a plus d’autre choix, elle répond à la demande de Blade, va-t-elle renoncer à la dernière chose qui lui importe pour protéger les siens ?

Un univers sombre, plein d’espoir, de volonté de rédemption et de dangers

Oui, j’ai été immédiatement séduite par l’univers proposé par Bec McMaster. Comme je l’ai dit, j’ai un besoin grandissant de streampunk. C’est un genre qui me plait vraiment, et j’ai bien l’intention de m’en nourrir jusqu’à plus fin. Londres la Ténébreuse a été une très bonne surprise, et je l’ai littéralement dévoré du début jusqu’à la fin.

Ce tome est sombre, il est rythmé, on a de l’action à revendre, des retournements de situation, de la sensualité. J’ai été très rapidement transporté dans ce Londres plus difficile à vivre, dirigé par une élite faite de créatures vampiriques contaminées par un virus à l’adolescence. C’est donc un découpage un peu particulier auquel on a affaire, la monarchie est représentée par cette caste et les peuples sont les hommes. Mais tout don à un prix, celui de ces hommes est une dégénérescence du sang qui les rend fous.

Si le roman est tourné sur la vie d’Honoria et sa manière de gérer sa nouvelle relation avec Blade (le seul renégat sang bleu), sa famille, on a aussi le plaisir d’être plongé dans les intrigues politiques de cette élite centrées sur des conflits de pouvoir, de territoires et cours ténébreux et d’hommes prêts à tout pour avoir ce qu’ils veulent. La question scientifique est aussi au centre de l’équation : le vampirisme est transmis par un virus et une maladie a des conséquences : il y a donc aussi une manière de l’enrayer ou de le contrôler. Ce qui diffère ce roman d’une simple fantasy victorienne est la manière qu’elle a de mêler la science et les inventions à son intrigue.

Cette histoire est un one-shot, les autres tomes de la série sont centrés sur d’autres personnages, l’intrigue est donc assez rapide, mais je la trouve bien construite et complète. On ne pouvait pas rêver mieux (sauf en avoir plus !). En règle générale, l’intrigue n’est pas nouvelle, dans sa forme, le fond nous parait naturel. Les personnages ne sont pas idéalisés, bien au contraire, on comprend aussi qu’ils sont capables d’être de véritables, tout comme l’évolution des relations entre les personnages. Même la romance parfois plus sensuelle est agréable à lire puisqu’elle ne tourne pas au cliché.

Des personnages auxquels on s’attache très rapidement

Honoria un personnage que j’ai vraiment aimé. Elle est forte, généreuse, pense plus à sa famille qu’à son propre bonheur, implacable, courageuse avec des valeurs et une proportion à l’amour assez impressionnante. Ce qui m’a émue, c’est que, quoi qu’il lui arrive, peu importe les épreuves, elle ne s’apitoie pas sur son sort pendant des heures, elle réagit très vite, prend des décisions et s’y tient. Ça change et j’adore ça.

Blade est un l’antihéros de base. Renégat, il passe pour une brute sans nom, un monstre. Il a en premier lieu une attitude de connard de base (désolée, il n’y a vraiment pas d’autre mot, et j’ai cherché longtemps. Pourtant, une fois la barrière de sa famille franchie, on rencontre un homme protecteur, avec des secrets et surtout un passé douloureux qu’il essaie désespérément d’expier. Il nous fait rapidement fondre par sa générosité sa tendance à la surprotection et son amour pour sa famille. Il devient très rapidement l’homme parfait.

Les autres personnages principaux sont tout autant attachants. Que se soit Lena la sœur d’Honoria où les autres membres de la famille de Blade. Même Vickers possède ce petit quelque chose d’intrigant qui nous pousse à nous poser des questions. C’est d’ailleurs très bien gérer par l’auteur, des personnages qui nous plaisent, c’est l’assurance que les prochains romans seront achetés et lus !

La plume de Bec McMaster m’a transporté dans ce Londres avec beaucoup de grâce. J’ai retrouvé ce petit quelque chose So British que j’adore dans ce genre de lecture. J’ai vraiment été bouleversée par cette virée dans le passé, plus que ce que je l’aurai imaginé en commençant cette lecture. La lecture est très fluide et assez proche pour que l’on re retrouve sur place avec les personnages presque immédiatement. Mettez sur le fait qu’ils sont accessibles que l’on s’identifie très rapidement à eux.

En résumé

Oui, j’ai adoré cette lecture. J’ai adoré cet univers sombre. J’avais vraiment besoin de cette dose de « darkness », désespérément besoin, et ça m’a vraiment fait beaucoup de bien. J’ai tout aimé du début à la fin. J’ai adoré ce couple et j’avoue que j’ai été un peu déçue lorsque je me suis rendu compte que les autres romans ne fussent pas centrés sur le couple Honoria/Blade, mais c’est l’occasion d’approfondir les autres personnages ! J’ai hâte de lire les prochains qui sont déjà pour la plupart sur mon étagère de livre à lire.



Les + : 

  • Les personnages
  • Le steampunk
  • La plume de l’auteure

Les – : 

  • Le format : one-shot mais toujours le même univers.