Résumé :
Rien n’échappe à son regard ! D’étranges autocollants représentant des visages de lutteurs de sumo sont apparus aux quatre coins de la ville. Yûto Ogasawara, un jeune journaliste, s’en procure quelques échantillons, mais ne trouve personne pour procéder à leur expertise. Pressé par le temps, au hasard d’une recherche sur internet, il tombe sur le bureau « expertises en tous genres Q ». C’est ainsi que Yûto va faire la connaissance de l’impressionnante experte Riko Rinda…
Mon avis
Après avoir entendu parler de Q mysteries, j’ai eu envie de découvrir ce seinen adapté d’une série de light novels de Keisuke Matsuoka. Orienté vers un genre mystère/policier, ce manga publié dans la collection Big Kana m’a convaincu avec son premier tome !
Yûto Ogasawara est un jeune journaliste travaillant pour le Kadokawa Hebdo. Bien qu’il y soit depuis 4 ans, le jeune homme peine à y trouver sa place. Considéré par son chef et ses collègues comme un bon à rien, Yûto ne se décourage pas pour autant et se lance sur ce qu’il pense être un bon scoop. En effet, il va enquêter sur une séries d’étranges autocollants représentant des sumos et disséminés un peu partout dans Tokyo. Manque de bol, la personne chargée de l’expertise d’un garde-fou, qu’il a emprunté à la mairie, le lâche au dernier moment et Yûto n’a plus d’autre choix que de se rendre au bureau d’expertise en tout genres, nommé Q. En arrivant à ce cabinet, quelle n’est sa surprise lorsqu’il découvre que la seule employée est une belle jeune fille du nom de Riko Rinda. Tout d’abord sceptique, le jeune journaliste va très vite découvrir les dons d’experte polyvalente de Riko et son sens affûté de l’observation et de déduction. En suivant la jeune fille afin d’analyser les autocollants, Yûto va se retrouver bien malgré lui sur la piste d’autres enquêtes.
Ce premier tome nous plonge très vite dans le vif du sujet en nous mettant face à ce qui semble être le principal mystère de l’histoire. Nous suivons donc le duo improbable que vont former le jeune journaliste et l’experte en tout genre, dans leur investigation concernant les fameuses vignettes de sumos. On comprend très vite que cette intrigue principale sera ponctuée d’enquêtes parallèles destinées à étoffer le récit tout en nous dévoilant les différents personnages. On notera également que ce manga mise avant tout sur la réflexion et fait travailler nos petites méninges, et cela se traduit essentiellement par l’abondance de texte explicatif et de références scientifiques. Il parait évident que le scénariste a effectué un vrai travail de recherche pour apporter une certaine crédibilité à son histoire. Malgré quelques déductions quelques peu invraisemblables, j’ai été captivée par les compétences de Riko qui arrive, par simple observation, à analyser minutieusement ce qui l’entoure. Les enquêtes sont bien menées et le suspense au rendez-vous et chaque nouveau élément nous laisse entrevoir une partie des talents de la jeune experte.
Les personnages sont, quant à eux, attachants et sympathiques. Yûto est loin d’être un journaliste influent et sûr de lui. Naïf et maladroit, il accumule les mauvais pas. Toutefois, il possède un esprit combatif qui l’empêche de baisser les bras à la moindre difficulté. Ainsi, il ne se laisse pas abattre et persévère dans ce qu’il entreprend. Le second personnage principal dont on fait très vite la connaissance n’est autre que Riko. Belle, intelligente et débordant d’assurance, la jeune fille impressionne par son esprit de déduction et son analyse acérée. Une aura de mystère entoure également la jeune experte et on finit par se poser pas mal de questions la concernant, en particulier sur la signification de la lettre Q désignant son cabinet. Outre les personnages principaux, deux personnages secondaires tirent leur épingle du jeu, à savoir Takuma Himuro, un professeur d’université qui viendra apporter son aide d’un point de vue scientifique lorsqu’il est question de faire des analyses plus poussées et bien sur Shôta Hayama, un inspecteur de police qui m’a tout l’air d’être un homme taciturne et sérieux.
Concernant l’aspect graphique de ce manga, Chizu Kamikou nous offre des dessins à la fois sobres et épurés. Le trait est fin et peut sembler plus ou moins marqué en fonction de l’ambiance. Ainsi, on peut remarquer les variations d’expressions qui s’opèrent sur les personnages, selon que la situation laisse place à de l’humour ou, au contraire, prenne une tournure plus sérieuse. L’arrière-plan dans lequel évoluent les personnages est riche en détails, sans pour autant se montrer trop chargé.
En bref, le premier tome de Q mysteries pose les bases d’un manga prometteur. Avec une intrigue prenante, une héroïne mystérieuse et des enquêtes bien ficelées, ce premier volume a de quoi attiser la curiosité et m’a donné envie d’en savoir plus.