Néant

Par Tatiana

Mickaël Parisi

publié en 2016

ebook

contemporaine, thriller

L’extrait 

« Mon regard était, je l’imagine, lugubre, et dans chacune de mes élucubrations je pouvais sentir que je dérivais vers quelque chose de profondément mauvais. Aucun point d’ancrage, aucun port d’attache. Juste les ténèbres pour décor. Le monde s’éveillait, en même temps que des millions d’étrons humains.

Je regardais la ville en contrebas.

C’était ma ville. Mon empire. Quelque part je l’aimais. Quelque part, j’avais envie de continuer à tout faire sauter. Ce monde ne méritait pas d’être sauvé. »

La note 

♥♥♥♥

La critique 

Je souhaitais tout d’abord remercier l’auteur pour m’avoir proposé ce partenariat ! 

Marlon est un jeune homme qui ne supporte pas le monde dans lequel il vit. Il décide, avec l’aide d’une organisation, de se faire passer pour mort aux yeux de la société, afin d’être enfin libre. Mais tout ne se passera pas comme prévu…

Si le résumé est intrigant, intéressant, et a tout de suite piqué ma curiosité, je suis vite descendue de mon nuage en commençant le roman. Et pour cause : le langage est cru, vulgaire (et pourtant, j’en ai lus des romans vulgaires), voire carrément choquant. L’auteur en ajoute, en rajoute même parfois trop (un peu ça va, tout le temps ça ne va pas) et l’histoire devient vite malaisante, sans parler du fait que ça décrédibilise tout. Sérieusement, qui parle comme ça au quotidien ? Je me considérais comme vulgaire avant ma lecture, finalement je suis plutôt sage…

De plus, cette écriture vulgaire fait que le lecteur peut se sentir agressé, et ça ne donne pas envie de lire. J’ai essayé, je me suis accrochée jusqu’à la moitié, mais j’ai fini par lâcher : je ne lis pas pour approfondir mon catalogue d’insultes, mais pour un récit, des personnages qui m’entraînent… Là, Marlon ne m’a pas touchée, je l’ai même trouvé hypocrite : il critique tout mais ne parvient pas à faire mieux. Et certaines de ses remarques m’ont franchement choquée. Même si, pour le coup, je pense que cette vulgarité était volontaire. Il aurait juste fallu trouver un juste milieu.

Concernant le récit, je me suis parfois perdue au fil des pages : il y a des débats partout, (entre des dialogues, des descriptions, des actions) et l’auteur semble passer du coq à l’âne entre certains paragraphes.

Plus positif maintenant, surtout au niveau de la critique apportée : l’auteur touche à tout, parfois violemment parfois doucement, et certains points de vue me paraissent très pertinents et très lucides, et m’ont fait réfléchir. Aussi, j’ai noté de très belles comparaisons et des phrases bien placées, qui remontent légèrement le niveau.

En bref, à ne pas mettre entre toutes les mains… Et je passe mon tour !