C’est une magnifique exposition que donne à voir le Grand Palais. Et cela va durer jusqu’au 15 janvier 2017, alors ça serait dommage de ne pas en profiter. Mais attention, même si Hergé est automatiquement associé à Tintin, son plus emblématique héros, l’exposition porte avant tout sur Hergé, l’homme, le créateur, l’artiste. Alors bien sûr, l’exposition ne pouvait pas faire l’impasse sur Tintin, qui a occupé une bonne partie de la vie de Hergé ; mais l’exposition montre plus le processus de création, les qualités et les préoccupations d’Hergé, plutôt que de donner à voir une encyclopédie sur le héros à la célèbre houppette.
Un parcours thématique
Dès la première salle de l’exposition, on est saisi d’admiration par la beauté graphique des toiles abstraites de Hergé. On apprend grâce à un des nombreux textes de l’exposition, que Hergé s’est initié à la peinture abstraite au début des années soixante. Dans la salle suivante (Hergé amateur d’art), on est frappé par un grand portrait du père de Tintin signé… Warhol ! Au fur et à mesure des salles (très bien agencées et éclairées), on découvre ainsi différentes facettes du génial dessinateur belge. Hergé a ainsi créé de nombreuses « réclames », ces publicité datant de l’époque où chaque publicité était une véritable œuvre d’art. Chaque pièce de l’expo se réfère ainsi à un thème, il ne faut pas chercher une progression temporelle (même si à la fin de l’exposition une frise chronologique permet de s’y retrouver…)
Tintin, l’œuvre de sa vie
Comment parler d’Hergé sans parler de Tintin ? Impossible ! Je dirais même plus, infaisable, cher Dupont. Et dès la troisième salle intitulée « le romancier de l’image », on en apprend plus sur l’immense talent créatif du dessinateur de BD. Et pour produire des BD dont il était satisfait, tonnerre de Brest, qu’est-ce qu’il y mettait comme énergie ! On apprend qu’Hergé s’y reprenait tellement à l’étape du crayonné que « la feuille finissait parfois par être trouée » !
Les « tintinophiles » ne seront pas déçus : tant sur la forme que sur le fond, leur héros favori est mis à l’honneur. Que ce soit concernant l’idéal d’une ligne claire, que l’on doit à l’influence de l’Orient ou en ce qui concerne le passé de Boy-Scout de Hergé et son lien avec les origines de Tintin. Et pour la forme, le Grand Palais a mis les petits plats dans les grands : des maquettes, des murs de couvertures et des escaliers repeints pour l’occasion. Et pour finir en beauté, un gigantesque mur où il est possible de se prendre en photo avec Tintin et les personnages des albums emblématiques.
Elodie et Guillaume Flaux
Infos pratiques :
Exposition du : 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017
Hors vacances scolaires : Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 20h et en nocturne jusqu’à 22h le mercredi
Vacances scolaires (du 18 décembre 2016 au 2 janvier 2017) : Samedi, dimanche, lundi de 10h à 20h
Nocturnes le mercredi, jeudi et vendredi jusqu’à 22h
Fermetures anticipées à 18h les samedis 24 et 31 décembre
Fermé le mardi
Fermé le 25 décembre
Tarifs :
Normal : 13 €
Réduit : 9 €
Tribu (4 personnes dont 2 jeunes 16-25 ans) : 35 €
Plus d’infos : grandpalais.fr