de Kirell Wyle
Line est une actrice en herbe sur le point de devenir célèbre, elle s’est retrouvée devant la caméra plus par chance que par vocation. Joe est un cinéphile qui rêve de devenir scénariste depuis le comptoir de la petite animalerie où il travaille. Ils vont se rencontrer au grand Festival de Wyletown et, parmi les étoiles et les rêves, vont tomber amoureux.
Il y a quelque temps, Kirell Wyle m’a gentiment approchée sur Livraddict pour me proposer de rejoindre la lecture commune de son premier roman. Touchée par son geste, motivée par la présence de 9 autres chroniqueuses et intriguée par l’univers de Wyletown et de son festival, j’ai accepter presque aussitôt.
Avec les autres lectrices, nous avions décidé d’une période de lecture pendant laquelle nous échangions nos impressions via un groupe Facebook fermé. Ces blogueuses étaient enthousiastes, bienveillantes et ont toutes joué le jeu. J’ai beaucoup aimé pouvoir lire leur ressenti au fur et à mesure de notre avancement dans la lecture ainsi que de pouvoir questionner l’auteur, toujours présent.
Malheureusement, et à la surprise de quelques unes de mes co-lectrices, je n’ai pas adoré le roman.
Je connais le monde du cinéma, j’ai travaillé pour un festival pendant cinq ans et la description que fait Kirell Wyle de cet univers ne m’a pas convaincue. Trop lisse, trop beau pour être vrai, presque fade. En discutant avec l’auteur, j’ai compris que cet aspect complètement fantasmé était voulu mais je reste sceptique car, pour moi et même s’il me rebute, le côté quelque peu crapuleux du septième art fait partie de son identité. En l’en défaisant on le dénature, il n’a plus de profondeur.
Mais le monde du cinéma tel que l’imagine Kirell Wyle a l’avantage de s’accorder avec ses personnages, Joe et Line. Naïfs et simples, ils sont le prince et la princesse d’un conte à l’ancienne. Elle, trop fragile pour tenir seule sur ses deux pieds; lui, toujours plein de bons sentiments vertueux. Ils ne sont pas antipathiques, loin de là, mais pas vraiment crédibles non plus.
La plume de Kirell Wyle se lit facilement. Les mots coulent et on avance rapidement dans cette histoire légère qui certes ressemblerait à une comédie musicale hollywoodienne des années 1950 aux couleurs pastels mais sans la rigueur ni le tempo. Les quelques erreurs de syntaxe, le déséquilibre dans le vocabulaire, les répétitions sont autant de petit détails qui empêchent malheureusement d’apprécier totalement le texte.
Si je ne peux encenser ce premier roman, je salue tout de même la démarche de Kirell Wyle de nous avoir réunis ainsi que sa volonté de faire connaitre son oeuvre. Je le remercie sincèrement pour cette belle expérience.
Je vous invite découvrire mes co-lectrices:
La Médiathèque, Gaby Raconte, En tournat les pages, Clara Dream Books, Ciné-Book Paradise, Panda de bibliothèque, Envie de Lecture et Healing Words.
Cette lecture compte pour le challenge La Coupe des 4 Maisons
Marion