Nom du livre : Nuits Tranquilles à Bélem.
Nom de l’auteur : Gilles Lapouge.
Éditeur : France Loisirs.
Livres déjà parus : 1.
Nombre de pages : 163.
Note :
Quelques mots sur l’auteur : Il passe son enfance en Algérie où son père est militaire.
Après des études d’histoire et de géographie, il devient journaliste. En 1950, il part pour le Brésil. Pendant trois ans, il travaille pour le quotidien brésilien O Estado de São Paulo, dont il restera le correspondant en France pendant plus de quarante ans. De retour en France, il collabore au Monde, au Figaro Littéraire et à Combat.Il participe à l’émission de Bernard Pivot Entre guillemets qui deviendra Apostrophes.
À France Culture il produit l’émission Agora puis En étrange pays. Il fait partie du comité de rédaction de La Quinzaine littéraire. Il a reçu le prix Pierre Ier de Monaco pour l’ensemble de son œuvre. On peut le rencontrer tous les ans à Saint-Malo pendant le festival Étonnants voyageurs.
Que peut-on refuser à un gamin des favelas qui vous saute dans les bras en vous appelant «papa» ? Faut-il briser son rêve de gosse ou accepter de s’effacer pour renaître le long du fleuve Amazone ? Pourquoi ne pas devenir un autre à Belém, au Brésil ? S’oublier au détour de quelques rues pour se glisser dans la peau de Luis Carlos, ce coureur de jupons disparu du jour au lendemain pour chercher de l’or en Guyane. Renaître à la faveur de la nuit en père et mari indigne, de retour au foyer après de longues années d’absence et tenter de reconquérir la sévère et voluptueuse Maria de Lurdes. Pourquoi ne pas s’abandonner à cette étrangeté, cet oubli de soi, pour effectuer le «vrai» voyage celui qui nous permettrait de renaître dans le pays que nous découvrons ? Gilles Lapouge nous entraîne vers ce voyage ultime, cet exercice d’invention de soi dans la nuit tiède et sensuelle du Brésil.
Vous me connaissez, je mets rarement des notes aussi basses, mais je ne pouvais pas faire autrement après la déception que ce livre m’a apporté. Même si je ne l’ai pas apprécié, cette avis n’engage que moi et je respecte tout à fait le travail de l’auteur ; je vais donc tenter d’argumenter un tant soit peu mon avis négatif.
Lorsque je l’ai acheté, le livre me vendait du rêve. On parlait de voyage dans le résumé et la couverture paraissait en dire long sur l’histoire que renfermait ce livre. Pourtant dès les premières pages, j’ai senti qu’il y avait un soucis au niveau du style et de la manière de raconter. Pourtant, le personnage a au moins le mérite de nous prévenir un tant soit peu, je cite : » À ce propos, je voudrais faire une remarque : les mots, il arrive qu’ils s’embrouillent dans la langue ou les dents et c’est le diable pour les remettre à l’endroit « . Et c’est exactement ce que j’ai ressenti, l’auteur m’a carrément semé au bout de 70 pages.
Tout commence avec un homme qui part au Brésil sur les traces de Blaise de Pagan, le géographe de Louis XIV. Lorsqu’il se rend à un rendez-vous le concernant, un petit garçon lui tombe dessus et pense que c’est son père. Honnêtement, l’histoire en soit me plait et ce qui est intéressant, c’est la réflexion que se fait le personnage principal. Il réfléchit longuement sur le voyage et notre capacité à s’oublier et devenir quelqu’un d’autre. Donc en soit, tout commençait pas mal. Mais l’auteur a l’air de se perdre dans ses réflexions, ou bien c’est le personnage principal ; dans tous les cas, les deux auront réussi à me paumer et c’est bien dommage, car j’étais partante pour un beau voyage.
Les personnages qui peuplent ce roman sont un peu bizarres, j’ai un peu de mal à comprendre comment un homme peut en remplacer un autre dans une famille sans que cette dernière s’en rende compte. Alors oui, le petit qui l’accueil était peut être trop jeune pour se remémorer le visage de son père mais quand même ! Il est parti depuis 4 ans et même sa femme et les autres de la famille pense que le personnage principal est le bon ? Peut être qu’au final tout cela sera expliqué au cours du roman mais puisque je ne l’ai pas fini je ne peux pas en dire plus.
En conclusion, je dirai que l’histoire me plaisait bien ainsi que la réflexion autour du voyageur et son identité, mais le style et la manière d’amener les choses m’ont stoppé net. Encore une fois, cela n’engage que moi, je prends des pincettes lorsque je n’ai pas du tout aimé un livre.