Chronique « Couleur de peau miel, tome 4,

Scénario et dessin de Jung,

Public conseillé : Adultes / adolescents,

Style : Autobiographie, intimiste,
Paru le 12 octobre chez Soleil, 17.95 euros,
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L’Histoire

Jung a pris rendez avec sa maman en Belgique. Cela fait trois ans qu’il ne l’a pas vue et cette rencontre l’angoisse. Il l’a contactée voilà quelque mois, car il aimerait lui poser des questions sur son enfance. Ses parents sont divorcés, mais sa maman habite toujours dans la maison familiale.
Le voilà devant la porte, doit-il sonner ou pas ? Il est chez lui, mais en même temps il est parti depuis si longtemps….
« Je t’ai apporté ma dernière bande dessinée de Couleur de peau miel » ! Sa maman les a déjà tous.
« Tu ne partira pas avant de me les avoir tous dédicacés » ! Ils se mettent à table, et commence alors un échange entre une mère et son fils adoptif.
Jung est là pour avoir des réponses aux questions qu’il se pose sur son enfance. Il a besoin de savoir ce que sa maman à ressenti lorsqu’il a quitté la maison. Il a besoin de parler de la mort de sa petite sœur, simplement pouvoir dire et entendre les choses de la vie, de sa vie, celle d’un enfant adopté…

Ce que j’en pense

Dans ce quatrième tome de « Couleur de peau miel » j’ai retrouvé avec plaisir la suite de l’histoire biographique de Jung.

Ce volume est pour ma part très intime. Le partage qu’il a avec sa mère est vraiment touchant. Une fois de plus, quand il parle de son adoption et de tout ce qu’il se passe dans sa tête pour comprendre, cela réveille beaucoup de choses en moi !

J’ai connu, enfant, deux camarades de classe vietnamiens. La saga de Jung m’a ouvert les yeux sur ce qu’ils ont pu vivre. Les deux sont morts aujourd’hui, car ils l’ont décidé. J’ai trouvé une part de réponse dans cette quatrième partie.

Ensuite, la deuxième partie de cette bande dessinée nous amène en Corée, lors du voyage qu’il y a fait pour y présenter le film d’animation tiré de sa BD. Les impressions qu’il décrit sont drôles et tristes à la fois. Toute la solitude qu’il ressent dans sa petite chambre d’hôtel m’a bouleversé. (J’entends déjà une certaine personne dire que j’ai un coeur d’artichaut)…

Au début, il devait y avoir un tome. Il y en a eu deux, puis trois…. Voilà le 4 ! Vivement le 5. Avec cette série (puisque c’en est une maintenant) Jung nous ouvre à la vie, à la différence, à l’ouverture d’esprit. Un bel apprentissage contre les préjugés et à l’acceptation de l’autre.