Karine Giebel
Une ombre. Une présence. Une personne? Cloé n'est pas folle pourtant, mais personne ne la croit quand elle dit ressentir une présence constamment dans son dos. Ni ses amis, ni la police. Pourtant, elle ne rêve pas. Ce n'est pas elle qui déplace les objets. Elle n'a pas rêvé l'oiseau mort sur son perron. Serait-ce elle qui a dessiné ce cercueil? Mais qui est-ce? Juste une ombre...
En entendant autant de bien sur Karine Giebel, je me suis lancée un matin avec la lecture de "Juste une ombre". Je m'attendais à un roman policier, voire thriller, de base mais avec un petit plus justifiant son succès.
Je ne m'attendais pas à cette claque. Ce roman m'a laissé une impression teintée de plusieurs sentiments. Successivement, j'ai ressenti de la peine, de la joie, de la gêne et de la tristesse.
Mais le sentiment principal fut quand même un malaise grandissant au fur et à mesure de la progression de ma lecture.
Le thème de ce roman m'a fait penser au dernier roman de Lars Kepler; désaxé. Une femme se dit suivie dans la rue, harcelée même à son domicile, là où nous sommes sensés nous sentir le plus à l'abri. Mais personne ne va la croire tant ce qu'elle raconte peut laisser perplexe.
L'exemple le plus frappant fut celui du réfrigérateur. Mais je n'en dis pas plus, vous laissant la possibilité de le découvrir, vous lecteurs encore novices de ce roman.
Je me suis mise, tour à tour, dans la peau de Cloé héroïne de ce roman, de ses amis quand ils écoutent ce qu'elles racontent, et je me suis demandée comment j'aurais réagi si j'avais été à leur place.
Cloé, trentenaire à qui tout réussi, voit sa vie basculer un jour, sans que rien n'augure de cette situation. Sa rencontre avec Alexandre Gomez, flic dont la vie a également basculé pour une autre raison, va amorcer un tournant décisif pour ces deux êtres, au bord du gouffre.
Karine Giebel, que je lis pour la première fois, a écrit un roman, un thriller psychologique terrifiant, un huis clos angoissant qui prend aux tripes jusqu'aux dernières pages. Je dois même avouer que la fin de ce roman m'a fait pleurer tellement j'ai été retournée par cette lecture.
Ce thriller m'a laissé une impression de malaise intense, même si j'ai adoré les toutes dernières pages, et ceux qui l'ont lu comprennent pourquoi. Après avoir refermé ce livre, je suis restée dans un état second, j'étais mal.
Juste une ombre est un excellent thriller psychologique, un huis clos prenant et bouleversant, dont on ne sort pas indemne d'une telle lecture. L'histoire ne peut que toucher le lecteur. Je le conseille car, à mon sens, le sujet abordé est encore trop souvent passé sous silence.
Fans des romans du genre, très bonne lecture, ayez le coeur accroché tout de même.
Coeur sensible, s'abstenir.