Titre : Dites aux loups que je suis chez moi
Auteur : Carol Rifka Brunt
Date de parution : mai 2015
Editions : Buchet-Chastel
Résumé :
Nous sommes au milieu des années 1980, aux Etats-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu’ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d’amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. Confrontée à l’incompréhension de son entourage, et à la réalité d’une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie.
Mon avis :
Dans ce récit, nous atterrissons en plein cœur des années 80, une période où le sida est encore méconnu et qui est considéré alors comme une maladie honteuse et tabou.
On fait la connaissance de June, une adolescente ordinaire,qui à travers son point de vue, va nous relater la mort de son oncle Finn atteint du sida. Elle nous raconte sa relation avec celui-ci et sa rencontre avec son petit-ami, Toby, lui aussi touché par la maladie.
L’héroïne de ce livre est attachante, curieuse, mais aussi fragile car elle se sent seule avec des parents peu présents. Malgré tout, elle fait preuve de beaucoup de maturité et de force. J’ai partagé ainsi ses doutes, ses peurs mais aussi son chagrin qui m’a émue.
Carol Rifka Brunt dresse ici un tableau juste de la société par le biais notamment de la famille de June qui rejette le petit-ami de Finn.
Un premier roman doté d’une magnifique plume parfaitement maîtrisée et pleine de sensibilité.
Un récit d’apprentissage écrit par une auteur très prometteuse et qui nous donne une belle leçon de tolérance.
Ma note : 9/10
Ce livre fait partie de la sélection du Prix littéraire des Chroniqueurs Web.