Le livre du vendredi: U4 – Koridwen

Par Lucie & Marion

de Yves Grevet

Après que le virus U4 ait décimé 90% de la population mondiale en ne laissant que des ados perdus et apeurés sur son passage, Koridwen doit apprendre à survivre. Suivant son instinct et les préceptes de sa grand-mère qui était un peu sorcière, elle quitte la Bretagne pour rejoindre Paris. Elle sait que, là-bas, elle trouvera une solution. Elle sait que, là-bas, elle sauvera le monde.

Il me tardait de lire un U4. J’arrive bien après le buzz mais cette initiative française me plaisait et je voulais tenter le coup.

Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est qu’il ne contient pas un gramme de sentimentalisme. Koridwen est une jeune fille décidée qui ne laisse ni ses doutes ni ses émotions entraver son chemin. Elle n’est pas insensible mais même si elle a peur, même si elle veut s’attacher aux personnes qui l’entour, elle sait que sa mission est plus importante que tout et garde son objectif en tête. On adopte très rapidement cette gamine sans s’appesantir sur ses états d’âme, j’ai apprécié cet équilibre. 

Dans la plume de Grevet, pas de sentimentalisme non plus. Des tournures de phrases efficaces, un vocabulaire précis, on y retrouve l’état d’esprit presque martial de Koridwen qui a du s’habituer à la vie sans confort et se contraindre à une certaine discipline pour pouvoir survivre; cette adéquation entre le personnage et la forme du texte me plait beaucoup. J’ai aussi aimé que Grevet nous fasse confiance: certains événements, certaines ellipses font avancer l’histoire un peu rapidement parfois ce qui nous pousse à comprendre les choses par nous-même. L’auteur ne nous prend pas par la main, comme Koridwen, on doit se débrouiller tout seul un peu aussi.

Sans spoiler, la fin pose encore plus de questions que les chapitres du début ce qui est très fort car Grevet nous a déjà tenu en suspens tout au long du roman et cet épilogue fonctionne en tant que fin ouverte tout en donnant aussi envie de lire les autres U4 pour y trouver des réponses (même si on se doute un peu qu’on ne les aura pas puisqu’on ne suit pas les même personnages!). Bien joué, Monsieur Grevet!

Comme vous pouvez le voir en gros sur la photo, j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque, il compte donc pour le challenge emprunt de livre 2016! Ainsi que pour le challenge Littérature de l’Imaginaire!

Marion