Yirminadingrad est une ville imaginaire et post-apocalyptique dont les stupéfiantes éditions Dystopia avaient entrepris l’urbanisme onirique dans trois précédents opus. Dernier volume de cette série, à mi-chemin entre l’exercice de style et le cadavre exquis, Adar est un ouvrage collectif signé par quelques incontournables de la littérature de genre française. Ainsi, Damasio, Merjagnan ou encore Beauverger, tous se sont prêtés à ce petit jeu d’illustrer d’un texte les dessins originaux de Stéphane Perger. Inutile de ne chercher à lire que le texte de votre auteur préféré, aucun nom n’est accolé aux nouvelles qui accompagnent les sombres dessins de ce livre.
Le projet est ambitieux et, atypique, a le mérite de sortir des sentiers battus. Alors, de quoi cela parle-t-il ? D’une ville fictive, pas réellement futuriste, pas contemporaine non plus. Des visiteurs s’y promènent, en découvrent les artères et les entrailles. Et c’est avec grâce qu’est dressé le portrait de la violence, de la misère et de la laideur. Il est difficile, et probablement inutile, d’en faire un résumé plus clair.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le résultat de cet ouvrage est assez expérimental, par moment difficile d’accès mais certainement intéressant. Et que Yirminadingrad vaut le détour.