il y a un an de cela, j’étais à l’aéroport Saint-Exupéry à Lyon pour un départ à l’aube du 14 novembre direction Rome. Il s’agissait là de mon cadeau d’anniversaire offert par ma femme et ma famille. On avait confier aux grands-parents nos petits bouts.
On venait d’arriver à l’hôtel.
Sur mon téléphone le fil d’actualité m’informait d’une fusillade à Paris. Je mettais la télé en marche pour savoir de quoi il en retournait. Et là le cauchemar commençait…
Dans la nuit, une fois à bord de l’appareil j’ai écris ces quelques mots, sortis sur l’instant dans le carnet que j’avais pris pour noter tout mon séjour.
Je n’avais pas relu ce texte depuis. J’ai décidé de les partager avec vous ce soir, en hommage à tous ceux qui ont souffert et souffrent encore, et pour ne pas oublier. Je ne suis pas du genre à laisser paraître mes sentiments, je suis plutôt réservé mais ces mots j’ai eu envie de ne pas les garder pour moi. Pas aujourd’hui.
Cauchemar
Alors voilà, ça recommence! La peur, le sang, les larmes, la haine. Mais pourquoi bordel!
Mon coeur saigne, mon âme demande le répit. 2015 année de massacre. Et mon père qui prend peur car on prend l’avion. Oui il a peur, peur pour nous, pour nos enfants qu’il ne veut pas orphelins. Et que lui répondre? T’inquiètes pas ça va aller.
Que d’impuissance à lui répondre ça, c’est idiot, je ne contrôle pas les fous, je ne contrôle pas les événements.
Je ne peux qu’écrire ma tristesse, verser des larmes pour ceux qui souffrent et espérer des jours meilleurs, des jours où les fous ne feront plus parler la haine et les armes. Le jour où ils ne seront plus les porteurs de haine et de mots qui font pleurer l’humanité.