La première est dotée d'une force prodigieuse, le second a un lien très particulier avec les machines...
Mais tout commence par le recrutement du glacial Elijah Snow, personnage perdu dans le désert depuis dix ans, sans mémoire et sans âge. En fait, tout comme Jenny Sparks d' Authority, il est né le 1er janvier 1900. Blanc comme la neige, il peut gérer les températures les plus extrêmes et a le pouvoir de transformer d'une fraction de pensée vos fluides vitaux en explosifs cristaux déchirant vos chairs. Il devient le troisième homme d'une organisation en comptant quatre. Un mystérieux " quatrième homme " que personne ne connaît, des moyens financiers illimités, trois personnages atypiques qui ne se supportent pas tous les jours, Planetary est en marche et lance ses recherches sur de nombreux phénomènes paranormaux tout autour du monde.
Chaque nouvelle enquête plonge Elijah Snow dans des questionnements sur l'intérêt final de Planetary, qu'il trouve trop observatrice et peu interventionniste. Des questionnements qui, peu à peu, vont l'amener vers l'énigmatique " quatrième homme " et la réalité de sa personnalité, enfouie dans un passé fort lointain.
Légéndes urbaines, mythes et pop culture
Sur ce titre paru en fin d'années 90, Warren Ellis ausculte les légendes de la pop culture (Godzilla, Doc Savage, Lovecraft, Wonder Woman... et beaucoup d'autres), cassant, démontant, ré-associant les grands mythes passés pour les exposer à cette nouvelle ère, celle de tous les dangers, qu'il imagine avec toute la démesure qui fait sa marque de fabrique.
Dans un premier temps, il rend rend hommage aux grands noms de la littérature ou du cinéma de science-fiction ou de fantastique. Dans un second, il met en abyme l'histoire du comic book dans sa propre création, invitant le lecteur à beaucoup d'attention tant les références se multiplient, et pas toujours de manière si évidente. Énorme Warren Ellis.
Sur ce récit d'une rare exigence, le boulot de John Cassaday est bluffant. L'artiste multiplie les design, les tonalités, dans un style à la fois épuré, qui relie une classe évidente à un sens affirmé du spectaculaire. Là aussi, le dessinateur donne le meilleur de lui-même.
Ce que j'en pense...
Elle trouve avec cette parution en deux gros volumes, l'écrin qu'il manquait aux épisodes autrefois parus en France en fascicules, avec pour ce volume 1, le démentiel arc réunissant "Planetary" et "The Authority", dessiné par Phil Jimenez et la rencontre entre "Planetary" et "Batman", dessinée par Cassaday.
Ce premier volume de "Planetary" entre dans cette collection nommée DC Essentiels, juste parce qu'il va y trouver une place totalement évidente.
" Lisez et savourez cette série remarquable, fruit d'un moment remarquable dans l'histoire des comics. Et pensez planétaire. "