Éditions Belfond - Novembre 2016
Voilà un livre que j'avais peur de commencer. J'en ai parlé en le présentant dans un C'est Lundi, c'est seulement après l'avoir demandé que j'ai vu que ses notes n'étaient pas très très bonnes mais, je ne pouvais pas passer outre la confiance que Netgalley et Belfond avaient mis à l'intérieur de moi, j'ai donc courageusement plongé, envers et contre tout, dans ce thriller et finalement, ce fut une plutôt bonne surprise ! Les préjugés sont mauvais pour la santé, les amis, c'est Titine qui vous le dit !
Le résumé éclatant de Netgalley
Il y a dix-huit mois, le mari de Saffron a été tué, et son assassin n’a jamais été retrouvé. Pourtant, la jeune femme connaît son identité, mais elle ne peut rien révéler… Sauf à mettre en danger ce qu’elle a de plus cher, sa fille Phoebe, quatorze ans, et son fils Zane, dix ans. Depuis, chaque jour est un combat pour Saffron : rester debout, ne pas craquer, être forte pour veiller seule sur ses enfants. Mais deux nouveaux chocs ne tardent pas à ébranler son monde. C’est d’abord Phoebe, dont elle découvre, par hasard, le douloureux secret. Puis ces lettres pressantes, menaçantes, toutes signées « A », qui affluent à leur domicile. « A », comme le nom du meurtrier qu’elle doit taire coûte que coûte…
*L'avis semi-éclairé de Titine
Saffron va mal et on la comprend bien. Perdre l'amour de sa vie de façon aussi brutale, devoir se débrouiller toute seule avec deux enfants, sans pouvoir vraiment exprimer son chagrin (faut faire bouillir la marmite), ça ne doit vraiment pas être facile. Surtout quand son ado de fille, Phoebe lui en fait voir de toutes les couleurs, la petite peste (et encore, je reste soft). L'histoire se centre autour de Saffron, son accablement, ses peurs, ses désirs, ses relations avec les autres. Elle est assez attachante et si on a parfois l'envie de la secouer, pour qu'elle-même secoue sa fille, on est vite rappelée à l'ordre : "cette femme a perdu son mari, cette femme va mal et fait se qu'elle peut". Si c'est plutôt culpabilisant pour le lecteur (du moins pour ceux comme moi), ça ajoute au côté très réaliste du roman, nous sommes loin du cliché de la Bree Van de Kamp, parfaite en toute circonstance, la ménagère warrior, la Katniss du balai. Ici, Saffron fait des erreurs mais cela fait d'elle un personnage intéressant.
Le constant rappelle à l'ordre vient principalement de la construction très particulière du roman. En effet, tout le récit tourne autour de "ça", "l'Evènement", le meurtre de Joe, le grand bouleversement dans la vie de Saffron et de sa famille. Grâce à de nombreux flash-backs, une semaine avant, deux semaines après, etc, l'intrigue se construit par moment-clef et se tricote petit à petit. C'est là le principal défaut de ce roman, qui explique sans doute les mauvaises notes que j'ai vu sur différents sites : à force de flash-backs et de "tournage autour du pot", on rame un peu et l'intrigue traîne en longueur. Certains morceaux n'auraient manqué à personne s'ils avaient été coupés... Trop de détails tuent le détail en somme.
Pour ce qui est du côté "thriller" en soi, peu de révélations finalement, on comprend vite qui a tué Joe et pourquoi (et c'est volontaire de la part de l'auteure, je pense). Ce que j'ai moins compris, c'est pourquoi avoir caché la vérité à la police pendant si longtemps (vous l'avez lu dans le résumé, Saffron voulait protéger sa fille mais tout de même...). J'ai plutôt eu l'impression de lire un ouvrage plus contemporain qu'un thriller, il s'agit ici de raconter comment une famille se reconstruit (ou se détruit) après un drame violent.
En Bref
Même si ma chronique ne le laisse pas penser, j'ai vraiment passé un bon moment avec ce roman. Toutefois, je doute de m'en souvenir encore d'ici quelques mois. C'est une histoire intéressante, avec des personnages bien détaillés et crédibles mais l'abondance de détails fait que mon cerveau s'est parfois totalement déconnecté de sa lecture et j'ai le sentiment d'avoir lu certains passages comme un robot : mes yeux suivaient les lignes mais ça n'imprimait rien là-haut. C'est un ouvrage sympa si on n'en attend pas grand-chose, ce fut mon cas et j'ai finalement bien aimé, de la même manière que j'aime certains téléfilms d'M6.
Voilà un livre que j'avais peur de commencer. J'en ai parlé en le présentant dans un C'est Lundi, c'est seulement après l'avoir demandé que j'ai vu que ses notes n'étaient pas très très bonnes mais, je ne pouvais pas passer outre la confiance que Netgalley et Belfond avaient mis à l'intérieur de moi, j'ai donc courageusement plongé, envers et contre tout, dans ce thriller et finalement, ce fut une plutôt bonne surprise ! Les préjugés sont mauvais pour la santé, les amis, c'est Titine qui vous le dit !
Le résumé éclatant de Netgalley
Il y a dix-huit mois, le mari de Saffron a été tué, et son assassin n’a jamais été retrouvé. Pourtant, la jeune femme connaît son identité, mais elle ne peut rien révéler… Sauf à mettre en danger ce qu’elle a de plus cher, sa fille Phoebe, quatorze ans, et son fils Zane, dix ans. Depuis, chaque jour est un combat pour Saffron : rester debout, ne pas craquer, être forte pour veiller seule sur ses enfants. Mais deux nouveaux chocs ne tardent pas à ébranler son monde. C’est d’abord Phoebe, dont elle découvre, par hasard, le douloureux secret. Puis ces lettres pressantes, menaçantes, toutes signées « A », qui affluent à leur domicile. « A », comme le nom du meurtrier qu’elle doit taire coûte que coûte…
*L'avis semi-éclairé de Titine
Saffron va mal et on la comprend bien. Perdre l'amour de sa vie de façon aussi brutale, devoir se débrouiller toute seule avec deux enfants, sans pouvoir vraiment exprimer son chagrin (faut faire bouillir la marmite), ça ne doit vraiment pas être facile. Surtout quand son ado de fille, Phoebe lui en fait voir de toutes les couleurs, la petite peste (et encore, je reste soft). L'histoire se centre autour de Saffron, son accablement, ses peurs, ses désirs, ses relations avec les autres. Elle est assez attachante et si on a parfois l'envie de la secouer, pour qu'elle-même secoue sa fille, on est vite rappelée à l'ordre : "cette femme a perdu son mari, cette femme va mal et fait se qu'elle peut". Si c'est plutôt culpabilisant pour le lecteur (du moins pour ceux comme moi), ça ajoute au côté très réaliste du roman, nous sommes loin du cliché de la Bree Van de Kamp, parfaite en toute circonstance, la ménagère warrior, la Katniss du balai. Ici, Saffron fait des erreurs mais cela fait d'elle un personnage intéressant.
Le constant rappelle à l'ordre vient principalement de la construction très particulière du roman. En effet, tout le récit tourne autour de "ça", "l'Evènement", le meurtre de Joe, le grand bouleversement dans la vie de Saffron et de sa famille. Grâce à de nombreux flash-backs, une semaine avant, deux semaines après, etc, l'intrigue se construit par moment-clef et se tricote petit à petit. C'est là le principal défaut de ce roman, qui explique sans doute les mauvaises notes que j'ai vu sur différents sites : à force de flash-backs et de "tournage autour du pot", on rame un peu et l'intrigue traîne en longueur. Certains morceaux n'auraient manqué à personne s'ils avaient été coupés... Trop de détails tuent le détail en somme.
Pour ce qui est du côté "thriller" en soi, peu de révélations finalement, on comprend vite qui a tué Joe et pourquoi (et c'est volontaire de la part de l'auteure, je pense). Ce que j'ai moins compris, c'est pourquoi avoir caché la vérité à la police pendant si longtemps (vous l'avez lu dans le résumé, Saffron voulait protéger sa fille mais tout de même...). J'ai plutôt eu l'impression de lire un ouvrage plus contemporain qu'un thriller, il s'agit ici de raconter comment une famille se reconstruit (ou se détruit) après un drame violent.
3/5
En Bref
Même si ma chronique ne le laisse pas penser, j'ai vraiment passé un bon moment avec ce roman. Toutefois, je doute de m'en souvenir encore d'ici quelques mois. C'est une histoire intéressante, avec des personnages bien détaillés et crédibles mais l'abondance de détails fait que mon cerveau s'est parfois totalement déconnecté de sa lecture et j'ai le sentiment d'avoir lu certains passages comme un robot : mes yeux suivaient les lignes mais ça n'imprimait rien là-haut. C'est un ouvrage sympa si on n'en attend pas grand-chose, ce fut mon cas et j'ai finalement bien aimé, de la même manière que j'aime certains téléfilms d'M6.