Chronique « Le monde d’après »
Scénario et dessin de Jean-Christophe Chauzy,
Public conseillé : Adultes / adolescents,
Style : Aventure post-apocalyptique
Paru le 5 octobre chez Casterman, 112 pages couleurs, 18 euros,
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L’Histoire
Marie et ses deux fils Jules et Hugo, accompagnés de Théo et son chien Plutarque, continuent à avancer encore et toujours pour trouver une grande ville et peut-être un train.
Depuis qu’ils sont partis de Soulan, ils n’ont qu’une hâte : trouver de quoi rentrer chez eux. Chaque jour est plus difficile que le précédent. Ils trouvent de moins en moins de quoi se nourrir, le climat est déréglé, les personnes rencontrées ont toutes l’air d’avoir pété les plombs. Le chemin semble long et ce qui n’est pas rassurant, ils ont beau avancer, tout est détruit. Marie aimerait les amener à l’abri mais ne trouve que désolation…
Marcher, marcher, ne pas se faire remarquer des autres, rester toujours caché. Sur la route, ils trouvent une maison, à côté d’un « Four solaire ». Miracle, il y a encore de l’électricité ! Jules va pouvoir consulter son ordinateur, dans l’espoir d’y lire messages et bonnes nouvelles. Il trouve un message de son père qui leur donne rendez vous à la frontière Espagnole…
Repartir, aller de l’avant, garder espoir ! Bien des malheurs vont encore se trouver sur leur chemin. Et qui sait qui sera là pour les accueillir à la frontière ?
Ce que j’en pense
Impressionnant ! Le premier volume était déjà une tuerie, voilà la suite.
J’attendais la suite du « Reste du monde » avec impatience, je ne suis pas déçue ! Tout comme la première partie, cette histoire et angoissante. Qu’est ce que je ferais si cela m’arrivait ? Voir comme les gens oublient très vite la solidarité pour devenir de vrai ordures…ça fait peur.
Déjà dans la première histoire, à chaque page, je me disais « Non, non ça va aller, elle va retrouver une vie normale, pas de problèmes, tout va s’arranger » Ben non ! Jean-Christophe Chauzy à décidé qu’elle et les siens allaient vivre l’enfer, le vrai !
Cette histoire m’a fait penser au roman « La route » de l’auteur Cormac MacCarthy ou un père et son fils se trouvent à survivre sur une route… J’ai ressenti la même angoisse que ce père plongé dans l’apocalypse.
Graphiquement, c’est une tuerie. Le découpage est efficace, j’ai eu chaud, j’ai eu froid, mais pas faim…en la lisant vous saurez pourquoi ! J’ai toujours aimé cet auteur, mais je crois bien qu’il ne m’a jamais autant effrayé… j’ai adoré !
La mode est aux films de Zombies ! Moi, je n’en suis pas vraiment fan. Avec les deux volets de Chauzy, j’ai eu le même effet mais sans morts vivants… Bon à quant un troisième volet, que je frissonne encore ?