Mourir est le verbe approprié de Michel Douart

Mourir est le verbe approprié de Michel Douart
Éditeur : Pocket
Parution : 08/10/2015
Nombre de pages : 285
Genre : anticipation

L'auteur :


Mourir est le verbe approprié de Michel Douart














Michel Douard, rédacteur professionnel, est également l'auteur de deux romans noirs d’anticipation parus aux éditions "La Manufacture de livres" : Chinese Strike (2013) et Micron noir (2015). Amateur de rock, Michel Douard s'exerce aussi à la chanson dans le groupe "Les parpaings".
Quatrième de couverture : 

2048. Les Rolling Stones ont cent ans, les riches sont plus riches, les pauvres plus pauvres et les drones veillent. 
Derrière les murs sécurisés du Last Heaven, une poignée de retraités aisés coule des jours heureux dans le luxe. Rock'n'roll, chirurgie esthétique et cigarettes à gogo : la génération 60's tient à son plaisir et à son argent – quitte à laisser les suivantes crever de faim. Le directeur de l'établissement l'a bien compris, lui qui rafle l'héritage de ses pensionnaires sans le moindre scrupule. Jusqu'à ce jour de janvier où, sous la forme d'un amour de jeunesse, d'un flic buté et d'un tueur à gages, le monde extérieur frappe à sa porte. Et transforme son beau paradis en drôle d'enfer... 
" C'est grinçant et drôle, rythmé et bien écrit. Orwell revisité par Michel Audiard. " Natalie Beunat – Clés
Mon avis :

Bienvenue au "Last Heaven", une oasis destinée à une poignée de retraités blindés d'oseille, dernier rempart d'une civilisation en perdition qu'ils préfèrent occulter. Un paradis Rock'n roll où l'on swingue du soir au matin, se gavant de petits fours et de cocaïne en attendant la fin du voyage. En dehors de ces murs, point de salut ! Un monde complètement dévasté s'étend à perte de vue, un cloaque où règne la misère et surtout la mafia, dirigée par l'impitoyable Erik, un despote parricide à la gueule d'ange, régnant sur son cheptel tel un loup alpha ! Pourtant, ces deux mondes antinomiques et cloisonnés vont bientôt se percuter de plein fouet, le directeur des lieux ayant la faiblesse d'ouvrir la porte de son établissement à un béguin de jeunesse venu solliciter son aide. Quand un monde utopique se fracasse sur le mur de la réalité, ça peut secouer !
Voilà un bouquin de poche sur lequel je suis tombée par hasard, dans le maigre rayon livres du Monoprix situé près de chez moi. Intriguée par l'originalité de la couverture au titre comme surligné à l'hémoglobine, j'ai déposé l'unique exemplaire présent dans mon caddie. Un acte impulsif que je suis loin de regretter ! Impertinente et teintée de vitriol, la plume ironique et corrosive de Michel Douard nous promène avec hardiesse dans une dystopie diablement cohérente, où l'individualisme règne en maître dans un ahurissant bal des vanités ! 
Mourir est le verbe approprié de Michel Douart