Chronique « Black Science (T3) L’impossible Odyssée »
Scénario de Rick Remender, dessin de Matteo Scalera, couleurs de Moreno Dinisio,
Public conseillé : Adultes et adolescents,
Style : Aventure, S-F, Comics
Paru chez Urban Comics, le 15 janvier 2016, 128 pages, 15 euros,
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L’Histoire
Grant McKay est aux abois. Il se rend compte de son incroyable égoïsme, de son arrogance et à quel point il a desservi sa famille. Multipliant les sauts dans les différentes couches inter-dimensionnelles, pour retrouver les siens, il accumule les désastres dans les différents mondes visités, endommageant le tissu de la réalité.
Déjà, de nombreuses couches des univers multiples qui forment ce qu’il appelle l’oignon sont atteintes. Ici, un double de sa femme, Sara, essaie d’enlever ses enfants, Nate et Pia ; là un double de lui-même est abattu ; sur ce monde une autre émanation de Grant McKay a anéanti la population en lui amenant un virus terrifiant. Poursuivi pour ce crime horrible, il est chassé, ainsi que touts les membres de son expéditions pour être immédiatement purifié par le feu.
L’Inquisition piègera le double de Sara, offrant à Pia la vision atroce de la mort de sa « mère » ! Tout cela pour les sciences interdites, pour la gloire de McKay et de sa Ligue Scientifique Anarchique !
Cela pète, cela se fissure dans tous les sens. Le fidèle Shawn veut arrêter les dégâts causés par les sauts multiples. Rebecca, se sentant abandonnée par McKay, veut rejoindre son frère, mort dans leur enfance, sur une Terre alternative. Le Shaman veut détruire le pilier, pour stopper le désastre. Kadir, toujours sournois et insaisissable va un peu prendre pour tout le monde !
L’histoire de Rick Remender est toujours plus ouverte, tournée vers les désastres psychologiques et émotionnels qu’engendre l’expérimentation du pilier sur la malheureuse équipe de Grand McKay et de tous ses avatars…
Le scénario se veut tendu, explosif, ménageant peu de pauses, les seuls temps de respiration sont les flash-backs de McKay sur ses mauvais choix passés. Le dessin de Matteo Scalera n’en est que plus fougueux, ruant furieusement dans un espace en feu, se cabrant férocement dans les nombreux affrontement engendrés par les décisions contradictoires des différents dimensionnautes. C’est une tornade de couleurs et une avalanche d’effets spectaculaires que réussissent le dessinateur et le coloriste Moreno Dinisio.
Quelques jolies couvertures variantes plus loin (dont une, très belle, de Sean Murphy), offertes en notes finales, on sort de ce troisième tome de “Black Science” scotché au fond du baquet, les oreilles en feu et le yeux exorbités.
Pour Grand McKay, la sortie n’est pas au fond de l’espace, mais au cœur de cet « oignon » qui commence à se désagréger. Aura-t-il encore un pilier capable de l’y transférer ? À suivre…
