Une nouvelle série écrite par Rick Remender est toujours un petit événement chez nous. Malgré le fait que ses deux précédentes créations, Tokyo Ghost et Devolution, nous aient déçu. En tout cas, Seven To Eternity, série dessinée par J erome Opeña, arrive à nous séduire jusque-là.
Après la mort de son père, Adam Osidis décide d'aller voir l'énigmatique, Mud King, le dieu des murmures afin d'effacer la dette de son père afin de protéger sa famille. Sauf que la divinité n'est pas dupe, elle sait qu'Adam est mourant et que le marché qu'il propose est donc biaisé.
Nous naviguons en plein inconnu avec cette série. Il est difficile de comprendre ses enjeux à ce moment précis de la lecture. Nous suivons Adam, dans sa jeunesse et dans le présent, qui a toujours vécu dans la méfiance et a dû vivre reclus auprès des siens parce que son père a refusé de se soumettre au dieu des murmures, personnage qui se révèle plus dans cet épisode. Nous apprenons ainsi comment il est devenu le tyran gouvernant sur le monde de Zhal.
Le personnage a ainsi le droit à une longue tirade qui permet à Remender de faire une critique sur certains régimes totalitaires. Le choix est un peu étrange alors que l'histoire ne semble même pas avoir commencé. Pourtant, le récit reste passionnant même si l'installation est longue et loin d'être terminée.
En effet, à la fin de l'épisode apparaissent de nouveaux personnages. J'avoue que cette partie m'a un peu décontenancé à cause de la partie graphique. Opeña nous offre de magnifiques pages, graphiquement parlant mais aussi d'un point de vue narratif. Mais il offre un look à ces nouveaux protagonistes très... super-héros. Je trouve que ça clashe pas mal avec l'ambiance créée jusque-là. Bien sûr, je me dis que des super-héros dans ce monde peuvent très bien exister, ce qui justifierait leur look. Mais, quelques part, la rupture est trop forte pour y adhérer complètement.
Seven To Eternity #2
Image Comics * Par Rick Remender & Jerome Opeña * $3.99
Ce second épisode de Seven To Eternity est plutôt sympathique même si les enjeux de la série sont énigmatiques. La mise en place est longue et n'est pas terminée. Difficile du coup de savoir où Remender nous emmène... Mais, quelque part, c'est plaisant.