Tête de fer vieillit, mais il ne rouille jamais. La preuve, avec les deux séries mensuelles qui occupent une bonne partie du sommaire de la revue Panini All-New Iron Man et Avengers (le titre est un poil trop long, à mon sens). La première histoire est plus classique, puisque nous avons droit à une mission super-héroïque qui suit les codes du genre. L'ami de toujours Jim Rhodes est parti au Japon pour enquêter sur les ninjas technologiques qui ont traqué Madame Masque les mois précédents. Rhodey est en difficulté, et s'est fait capturer par un adversaire qui assimile son armure et ses gadgets, et semble bien plus fort que lui. L'occasion de voir que l'ancien garde du corps a appris à se battre comme un vrai gymnaste professionnel, et qu'il ne faut pas trop le chercher. La team de secours qui vient le sortir de là est composée d'Iron Man et Spider-Man. Bref, un dépannage à la cool avec beaucoup d'humour, et aussi une grosse déconvenue une fois arrivés sur les lieux. Ouvrez les yeux, si vous aimez le style photo réaliste (par endroits) et toujours aussi saisissant de Mike Deodato Jr, car il est à la baguette.Scénario de Bendis of course, tout comme pour la suite, à savoir le titre International Iron Man (le premier, c'est Invincible Iron Man). Là le récit est plus intimiste, puisqu'il se rattache à la grande découverte de l'époque Marvel Now! (Gillen et ses histoires soporifiques) à savoir la révélation que Tony Stark aurait été adopté. Qui sont donc les véritables parents du héros, voilà une bonne raison d'aller remuer ciel et terre et raviver d'anciens souvenirs enfouis. C'est le motif pour lequel le play-boy et Avenger renoue avec une ancienne flamme de ses années étudiantes, une certaine Cassandra Gillespie. A l'époque les familles Gillespie et Stark étaient ennemies, comme dans un bon vieux remake de Romeo et Juliette, et aujourd'hui ça n'est guère mieux, puisque la charmante demoiselle n'est pas trop disposé envers son ex compagnon, et qu'elle lui réserve un comité d'accueil musclé et périlleux. Pauvre Tony. Le dessin est cette fois de Alex Maleev. C'est donc beaucoup plus sombre, expressionniste, avec un jeune Stark sans son bouc, ce qui nous change pas mal de son avatar poilu. Dans l'ensemble, les deux séries se laissent lire agréablement.
La seconde moitié du mensuel est consacrée à Thor. Qui est toujours une femme, à savoir Jane Foster, pour les plus distraits. Jason Aaron entend bien poursuivre dans cette voie, et comme les idées sont toujours au rendez-vous, pourquoi pas! Jane lutte encore contre le cancer, mais une fois transformée en déesse, c'est une autre paire de manches. Elle se rend en Asgard et affronte Odin, le père de tout, en combat singulier. Quelle jouissance de la voir s'en prendre à celui qui est éminemment antipathique, bourru, obtus. Et puis Odin fut responsable en son temps de la séparation définitive du couple Thor/Jane Foster, car cette dernière n'était qu'une simple mortelle, une sorte de racisme anti humain. Russel Dauterman aux dessins, un artiste que j'ai appris à beaucoup aimé, continue sa prestation de qualité. L'épisode suivant est le premier qui évoque "le plus grand des vikings", à savoir une légende comptée par Loki, qui place au centre du récit Bodolf, un viking violent et hargneux, qui va devenir le jouet du prince du mensonge, pour s'opposer à Thor. Rafa Garres en profite pour livrer des pages peintes qui oscillent entre cauchemar guerrier et style grotesque. C'est efficace, gentillement rétro, mais aussi disgracieux dans certaines planches. Disons que ce n'est pas ce que je préfère, la partie la plus faible du magazine. Qui est digne d'intérêt, cela rajouté en passant. Et comme il va être aussi concerné par la suite de Standoff/L'Affrontement, je vous recommande l'investissement.
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