Bonne fortune et mauvais sort

Par Bénédicte

La semaine dernière, à l’occasion d’un court séjour chez mes parents, je suis allée voir une expo dédiée aux pratiques magiques et à l’art divinatoire. Voyant, devin, magnétiseur, tireuse de cartes : ces quelques mots peuvent faire sourire les sceptiques. Il n’en demeure pas moins que ces pratiques, présentes dès l’Antiquité, traversent le temps et restent toujours plus ou moins ancrées dans notre société (et ce que l’on soit en ville ou à la campagne). Jusqu’à la fin du mois de décembre, l’abbaye de Daoulas (Finistère) nous propose un voyage dans la magie et la sorcellerie de notre monde contemporain. L’occasion de nous pencher davantage sur nos propres croyances en la matière.

Je parle finalement assez peu de moi sur le blog. Outre ma passion pour la lecture, je me suis toujours intéressée aux mystères du surnaturel et à l’art divinatoire (reportages sur les fantômes, don de médiumnité, voyance). Si je pense que notre monde regorge de charlatans, je crois aussi que certaines personnes possèdent un véritable don. Pour prédire l’avenir. Pour voir, ou du moins ressentir, ce que nous ne voyons pas. Peut-être cette croyance sera-t-elle amenée à évoluer avec le temps, mais aujourd’hui cet univers me fascine. Aussi cette exposition n’était-elle pas parfaite pour moi ? Je tiens à souligner que j’ai réellement apprécié le parti pris de l’abbaye de laisser à chaque visiteur la liberté de construire sa propre opinion. Devons-nous croire aux pratiques des mancies liées à l’art divinatoire ou au contraire s’en méfier ? Libre à chacun de se faire un avis. J’aurai en tout cas appris beaucoup de choses.

Pour commencer, l’exposition nous entraîne dans une ambiance de fête foraine. Je l’ignorais mais dès le XIXème siècle des automates trônaient dans les foires. Papiers glissés dans les habits d’une simple poupée, ou machines automatiques délivrant une réponse” (il fallait glisser une pièce dans l’appareil) : ces reliques montrent combien les français étaient déjà friands de ces pratiques destinées à nous éclairer sur l’avenir. C’est également au XIXème siècle qu’apparaît le tarot de Mademoiselle Lenormand. L’exposition se centre ensuite sur les pratiques reliées au suffixe -mancie, avant de nous proposer un espace “Magie blanche / magie noire” où s’accumulent supports d’envoûtement et amulettes protectrices. Malgré les vitres, je dois vous avouer que le fait d’avoir sous les yeux certains objets m’aura donné quelques frissons.

       

J’ai appris que le Ouija était parfois commercialisé sous la forme d’un jeu de société (utilisable dès 7 ans) ! D’autre part si je m’intéresse beaucoup à la cartomancie (moins à la chiromancie), j’ai apprécié retrouver un aperçu des différentes pratiques liées aux arts divinatoires. J’ai de même beaucoup aimé découvrir la reconstitution d’un cabinet de consultation : celui de Marcel Belline. Reconnu par certains comme étant un grand médium du XXème siècle, Belline a exercé (sur Paris) des années 50 jusqu’au milieu des années 80.

En bref, j’ai beaucoup aimé l’organisation de cette exposition. Même s’il est à rappeler que celle-ci se concentre uniquement sur les pratiques de la magie et des arts divinatoires en France. Et vous, quelles sont vos croyances et/ou expériences en la matière ?