de Polly Shulman, traduit par Karine Suhard-Guié
Tyrannisée par sa belle-mère, ignorée par son père et pas un seul ami en vue, la vie d’Elizabeth n’est pas des plus enviable. Mais le jour où son professeur d’Histoire lui propose un petit boulot au Dépôt des Objets Empruntables de la ville de New York, l’espoir revient. La jeune fille accepte en se disant que ce sera l’occasion de gagner un peu d’argent et peut-être, qui sait, de faire des rencontres. Mais bien plus que cela l’attend en ce lieu insolite: des amis, des secrets, et, surtout, la mystérieuse et incroyable Collection Grimm.
Après avoir vécu deux fois l’apocalypse et regardé l’Être Humain dans le blanc de l’œil, j’avais besoin envie de quelque chose de léger! Je voulais quelque chose de fluffy, plein de magie et pourquoi pas, soyons foufou, d’amour et je n’ai pas été déçue! Mais ce n’est pas tout!
Car non content d’être un roman très agréable à lire et une histoire dans laquelle on entre facilement, La Malédiction Grimm est aussi un univers fascinant, plein de vrais mystères et de beaux personnages. J’ai beaucoup aimé Elizabeth et ses relations avec les autres. Elle est décidée sans être bornée, écoute son instinct et ses sentiments sans être mièvre. Les dialogues sont plaisants, plein d’humour et ne tournent pas en rond.
J’ai aussi beaucoup apprécié l’approche par laquelle Shulman aborde la magie, tout le mystère créé autours de la Collection Grimm et les étapes qu’il faut passer pour en avoir l’accès. Il n’y a pas énormément d’action mais suffisamment pour nourrir le récit aux bons moments. J’ai aimé que la découverte du monde fantastique soit assez rapide sans pour autant être bousculée.
Et ce n’est pas parce que je suis bibliothécaire mais j’ai adoré le Dépôt! Je trouve que c’est une idée géniale. On voit que l’auteure a fait des recherches sur ce genre de lieux pour pouvoir imaginer un endroit crédible bien qu’enchanté et c’est réussi (big up à mes collègues: on mentionne même Dewey!). Derrière chaque porte de ce bâtiment se trouvent des surprises, des dangers, des tentations, c’est un vrai plaisir!
Je trouve aussi que les contes sont bien repris. Le texte-même de Shulman se base sur les principes narratifs du conte de fées et reprend quelques unes de ses spécificités emblématiques et c’est assez bien fait car, pour autant, il n’y a ni clichés ni évidences scénaristiques dans ce roman.
Une belle lecture qu’il me tarde de continuer avec la suite L’Expédition H. G. Wells ! Et qui compte pour les challenges de la Coupe des 4 Maisons et de la Littérature de l’Imaginaire.
Marion