Le piège de l’innocence

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Kelley York

publié en 2016

314 pages

drame

L’extrait 

« Je m’écroule sur mon lit, haletant, les genoux repliés contre ma poitrine. Les pensées fusent dans ma tête. Les sanglots de ma mère me parviennent depuis la cuisine.

Je ne peux pas rester. »

La note 

♥♥♥♥

La critique

Je connaissais l’auteur par son roman Sous la même étoile (que je n’ai pas encore lu), alors quand je suis tombée sur celui-ci en librairie, je n’ai pas hésité une seule seconde et hop ! Le voilà dans ma bibli.

Kelley York nous emmène dans le quotidien de Vic, accusé d’avoir violé Callie pendant une fête. La jeune fille est formelle, Vic est le coupable. Pourtant, sa meilleure amie doute de la culpabilité du garçon…

Le récit paraît simple comme ceci, et c’est en partie vrai : la trame est plutôt basique, parfois un peu plate, mais tout s’accélère dans les dernières pages. Et l’auteur a fait ici un choix un peu déstabilisant, celui de se placer du côté de l’accusé. Et ça marche.

Vic, l’accusé donc, est un personnage très attachant et très « réel« , probablement à cause de son bégaiement et de ses quelques défauts qui permettent au lecteur de s’identifier à lui. J’ai beaucoup aimé que l’auteur prenne en compte la relation familiale dans ce genre de situation, car c’est un aspect rarement traité et elle le fait avec (je pense) justesse. Par contre, sa relation avec Autumn est assez spéciale, j’ai même eu un peu de mal, notamment vu les circonstances de leur rencontre et leurs premières impressions…

Le roman comporte donc certains défauts, entre autres le point de vue de la victime, que l’auteur ne donne pas. Il aurait fallu de quelques chapitres sur les sentiments de Callie, pour que le lecteur puisse se plonger complètement dans le récit. Finalement, elle n’apparaît que très peu, presque reléguée au second plan alors qu’elle est le « personnage principal »… Aussi, quelques actions me semblent parfois hors-sujet par rapport au contexte, et certains choix m’ont parfois gênée. Enfin, la fin…je ne vais pas vous mentir, je l’avais vue venir à des kilomètres (j’exagère, seulement après les cinquante premières pages) pourtant elle reste agréable à lire et l’auteur clôt le roman d’une manière très intelligente.

En bref, un roman « léger » malgré le sujet abordé, qui en ravira plus d’un !