Maures de Sébastien Berlendis

Publié le 26 novembre 2016 par Carocaro

Le massif des Maures est le cadre de ce récit en pointillés, souvenirs de jours heureux en bord de mer varois.

Sébastien Berlendis nous parle de son adolescence, de ses vacances récurrentes en camping dans le Sud de la France. On y découvre de superbes plages, des petits bonheurs d’ado, la découverte des filles et de la sexualité, comme des retours en arrière, des souvenirs impromptus, un peu décousus, au gré des années et d’épisodes plus ou moins marquants.

Au fil des pages on comprend que ce récit est en fait une conversation, et bientôt un monologue, entre un petit-fils et un grand-père à la mémoire défaillante. L’auteur se remémore ces moments joyeux non pas pour lui, mais pour retenir encore un peu le bonheur de ces moments en famille, pour convoquer encore les images d’un bonheur passé.

Je pense que ce récit parlera beaucoup aux amoureux de la côte d’Azur, qui y retrouveront odeurs, sensations, couleurs, même si chacun pourra transposer dans son propre environnement.

Pour moi ce joli livre, qui se lit très vite, restera comme un souvenir diffus de vacances, de bien-être et de temps révolu.

Sébastien Berlendis, né à Avignon en 1975, vit aujourd’hui à Lyon où il enseigne la philosophie.

Maures a été publié chez Stock en août 2016 (14€).

Livre lu grâce à Myboox.

Morceaux choisis :

« Mes grands-parents et leurs amis sont vieux à présents. Beaucoup manquent et ne reviendront jamais. Pourtant, dès que j’entre dans le camp, une certaine idée de la jeunesse s’empare de moi. Sans doute est-ce pour cela que j’aime l’été, elle est une saison toujours jeune. »

« Les cartes routières envahissent l’habitacle de la voiture. Elles s’entassent sous les sièges, dans la boîte à gants, à l’intérieur des portes, elles servent parfois de pare-soleil, aucune ne mentionne le pays varois. Scotchées, déchirées, rayées de rouge, elles dessinent d’autres lignes de vie, d’autres souvenirs. Des souvenirs d’Italie. »

« Le travail de la mémoire transforme le camp du Pansard en paysage mental. Je ne suis pas né au bord de l’eau, j’ai grandi au milieu des terres, la mer n’investit ma tête et mon corps que deux mois durant. Pourtant, les plages, les routes, les contours des Maures traduisent en moi un paysage inaugural, un territoire de naissance. »


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