« Hiver 2009. Mathieu Blanc, un banquier londonien, est victime d’une attaque cardiaque. Il a été châtié. Mais de quoi est-il coupable ? Années 2000 : le marché du sexe est libéralisé depuis 40 ans, celui de l’argent depuis plus de 20 ans. En apparence Mathieu mène une existence rangée, mais en réalité il fréquente l’enfer de la course à l’argent et au sexe. »
En quatre lignes, trouvées sur la quatrième de couverture, tout est dit et pourrait même être réduit à deux mots : sexe et fric. C’est tout. Il n’y a rien d’autre dans ce bouquin qui fait peine à lire. L’auteur s’est inspiré de son expérience personnelle du milieu de la finance internationale et des traders se débattant dans la crise de la fin des années 2000. Le problème, c’est qu’il ne suffit pas d’avoir vécu des faits pour que leur récit en fasse un bon bouquin.
Rien ne peut être sauvé de ce désastre car le roman n’a rien de pertinent à dire, quelque soit l’angle sous lequel on le considère. L’aspect « technique » des professionnels de la banque reste mystérieux et le plus souvent peu compréhensible, quant au sexe il est du niveau des SAS de Gérard de Villiers (« Et Sandra m’attends déjà, sans culotte, très probablement »), vulgaire et macho. Je ne vous parle même pas de la « morale » ( !?) du héros, Mathieu se considérant innocent de tout, rejetant la faute sur le système… le fameux « système » responsable de tous les maux de nos sociétés : « Je veux me défendre, crier que je suis innocent, que je suis une victime… » avant d’avouer quand même « J’ai créé une crise mondiale pour toucher un bonus ».
Un personnage principal répugnant au cœur d’un bouquin pas particulièrement bien écrit car si dénonciation il y a, elle ne ressort pas bien clairement. Beurk !