12 novembre 1918. Max Brunner, alsacien enrôlé par les allemands, rend les armes et retourne à la vie civile. Il monte à bord d’une voiture de l’état-major que le soldat français Julien Varin doit ramener à Paris. Dans un bistrot de la capitale, Max présente Julien à ses amis anarchistes. Le groupe se rend ensuite à Rouen pour s’emparer d’un cargo battant pavillon mexicain arraisonné par les anglais. Ils souhaitent prendre possession du bateau pour livrer les milliers de fusils cachés dans les cales aux révolutionnaires spartakistes qui tiennent le port d’Hambourg. Mais une passagère clandestine aussi dangereuse que déterminée va les embarquer vers une toute autre destination, plein ouest, cap sur l’Amérique.
C’est avec une émotion non feinte que j’ai retrouvé Maël et Kris, un duo ayant signé précédemment la splendide et crépusculaire saga « Notre mère la guerre », une histoire se déroulant entre 1914 et 1918. Après les années noires de la première guerre mondiale, ils nous entraînent cette fois vers le « nouveau monde », sur les traces des guérilleros mexicains en lutte contre l’armée régulière du président Carranza. Un prolongement logique qui permet à Maël de sortir son pinceau de la boue des tranchées pour lui offrir les grands espaces nord-américains. Je suis toujours sous le charme de ses aquarelles aux tons oscillant entre le bleu et le marron clair relevées de quelques touches de rouge et d’ocre dès que la tension monte.
Après, ce premier album d’une série de quatre reste un tome d’introduction, il ne fait que poser les bases d’une histoire riche de promesses. Les personnages sont bien campés et, connaissant le talent de Kris pour densifier un récit tout en lui gardant une parfaite lisibilité, il ne fait aucun doute que la suite sera à la hauteur de mes espérances. Une mise en bouche idéale donc, reste à espérer que le second volume viendra rapidement car il me tarde déjà de retrouver Max et Julien.
Notre Amérique, premier mouvement : Quitter l’hiver de Maël et Kris. Futuropolis, 2016. 60 pages. 16,00 euros.
C’est avec une émotion non feinte que j’ai retrouvé Maël et Kris, un duo ayant signé précédemment la splendide et crépusculaire saga « Notre mère la guerre », une histoire se déroulant entre 1914 et 1918. Après les années noires de la première guerre mondiale, ils nous entraînent cette fois vers le « nouveau monde », sur les traces des guérilleros mexicains en lutte contre l’armée régulière du président Carranza. Un prolongement logique qui permet à Maël de sortir son pinceau de la boue des tranchées pour lui offrir les grands espaces nord-américains. Je suis toujours sous le charme de ses aquarelles aux tons oscillant entre le bleu et le marron clair relevées de quelques touches de rouge et d’ocre dès que la tension monte.
Après, ce premier album d’une série de quatre reste un tome d’introduction, il ne fait que poser les bases d’une histoire riche de promesses. Les personnages sont bien campés et, connaissant le talent de Kris pour densifier un récit tout en lui gardant une parfaite lisibilité, il ne fait aucun doute que la suite sera à la hauteur de mes espérances. Une mise en bouche idéale donc, reste à espérer que le second volume viendra rapidement car il me tarde déjà de retrouver Max et Julien.
Notre Amérique, premier mouvement : Quitter l’hiver de Maël et Kris. Futuropolis, 2016. 60 pages. 16,00 euros.
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