Notions abordées : Mort, Vie, pays, traditions, coutumes, mémoire, transmission, humour.
Voici un curieux et surprenant album qui ne peut laisser indifférent !
Oui, que font nos voisins d'en-dessous, c'est-à-dire nos Morts ? Dorment-ils, jouent-ils, continuent-ils leurs activités du dessus ? Et qu'y a-t-il autour d'eux désormais ?
Dix-huit phrases minimalistes, mais non dénuées d'humour, répondent à ces questions.
Mais les réponses sont surtout à rechercher dans les illustrations qui regorgent de détails, de clins d'œil et de références.
Saisons abordées, fête des Morts, jeux de mots, fantastique ou réelle...
Elles mixent collages, dessins, à la fois très détaillés (comme ces dans les vieux livres) ou plus simples, couleurs joyeuses ou jaune ocre, focalisent le regard sur ces squelettes, avant que l'œil ne regarde alentour.
On y découvre des représentations typiques des lieux ou pays évoqués, et beaucoup de symboles, telles les racines des arbres ou des fleurs, qui relient ce monde souterrain et limité, à celui des vivants, "sans frontières".
Mais la vraie question que pose cet album est : Comment nous, les vivants, nous occupons-nous de nos Morts ? Comment percevons-nous la Mort et quelles relations entretenons-nous avec Elle, ici ou ailleurs sur Terre, selon les croyances, coutumes, lieux, ou encore époques ?
Au gré des pages, on observe que la Mort ressemble beaucoup, et surtout, à l'idée que s'en font les vivants.
Car la manière dont on s'occupe d'Eux reflètent notre manière de vivre.
Un cycle naturel de la Vie, mais une réalité que, pourtant, nos sociétés (occidentales surtout), essaient de refouler, de cantonner, de fuir tout en recherchant l'éternelle jeunesse.
Et le contrecoup est d'autant plus difficile. La Mort n'étant plus considérée comme naturelle, Elle fait peur et en devient d'autant plus douloureuse.
Cet album nous a totalement séduits par son originalité et son discours. Il est à la fois joyeux, serein et apaisant.Nul doute qu'il saura favoriser la discussion entre les petits et les grands !
Je me permets juste une petite remarque sur la tombe du soldat Inconnu.
A Paris, le soldat inconnu est toujours inconnu mais il fleurit au printemps.Son printemps ne se situerait-il pas davantage en automne, au 11 novembre ?
Pour conclure, une petite chanson gaie et rigolote qui met en scène des squelettes, parfaite pour la Festa de la Muerte, o el dia dos muertos, le 2 novembre.