La collection Eaglemoss poursuit son bonhomme de chemin avec L'Odyssée du mal, consacré à la Justice League. Il s'agit de la suite directe du volume Aux origines, et qui contient le second tome de la série éponyme publiée chez Urban Comics en 2013. Les New 52, quoi. Cinq ans après la première réunion de la Ligue de Justice, les membres du groupe sont plus ou moins au service de la nation américaine, en cas de coup dur. Ils ont un agent de liaison, le colonel Trevor, qui est aussi le petit ami attitré de Wonder Woman. Enfin, qui l'était, puisque la belle amazone a pris ses distances avec le militaire, qui depuis se contente de suivre sa flamme sur webcam, ce qui engendre son lot de frustration. Les héros de la Justice League ne sont pas des dieux, mais la perception du public s'en rapproche dangereusement. Jusqu'à ce qu'un écrivain blessé par la vie décide de révéler au monde entier l'envers du décor, et les secrets cachés de la formation. David Graves a perdu sa famille à la suite d'une longue maladie contractée, pense t-il, à cause du combat contre Darkseid et ses sbires, relaté dans le premier tome de la série. Il a ensuite rencontré d'étranges entités qui lui ont conféré le pouvoir de se nourrir de la détresse des autres, alors qu'il était lui même à l'article de la mort. Surpuissant et détenteur d'informations à même de mettre à mal ses ennemis, Graves lance sa croisade contre une Justice League qu'il va d'abord discréditer aux yeux de l'opinion, avant de la meurtrir dans sa chair, et ses affects. Ce qui faisait la force des premiers épisodes fait à nouveau la force des suivants : facilité évidente de la compréhension de l'intrigue, et dessins expressifs et dynamiques. A ce sujet, le grand Jim Lee est pourtant un poil en dessous de son standard maximal, et ce n'est pas lui qui officie sur les deux premiers numéros : nous trouvons Gene Ha, pas désagréable du tout, et un duo composé de Ivan Reis et Carlos d'Anda, qui ne sont pas à présenter pour les amateurs de Dc Comics.
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