Je fais les choses tout seul.
Et n'allez pas croire que ça m'embête.
Bien au contraire.
Parmi toutes les choses que j'aime faire,
ce que je préfère,
c'est grimper dans mon arbre. »
J’ai rencontré un petit bonhomme qui m’a fait fondre comme neige au soleil. Un petit bonhomme à part, un peu excentrique, qui n’a besoin de personne pour s’occuper et qui se fiche du regard des autres. Un petit bonhomme qui fait des gâteaux, joue aux échecs tout seul et fait du skate, la nuit, dans les cimetières.
J’ai enfin rencontré Jacques Goldstyn, un illustrateur canadien qui m’était jusqu’alors totalement inconnu. Un illustrateur dont le trait m’a par moments rappelé Sempé, et à d’autres le Bone de Jeff Smith. Deux belles références s’il en est. Un illustrateur qui a imaginé qu’un jour, alors que le printemps revient, que tous les arbres se couvrent de feuilles, de fleurs ou de bourgeons, Bertolt reste désespérément nu. Pour le petit garçon, pas besoin de nier l’évidence, Bertolt est mort. Et cette mort soulève en lui bien des questions. « Quand un chat ou un oiseau meurt, je sais quoi faire. Mais pour Bertolt, je fais quoi ? »
Un bonheur de lecture dont je dois la découverte à l’adorable Nadine qui a eu la gentillesse de m’offrir cet ouvrage après l’avoir fait dédicacé lors du dernier salon du livre de Montréal . Merci Nadine, tu ne peux pas savoir à quel point tu as fait mouche avec ce livre ! Je t’embrasse pour la peine.
L’arbragan de Jacques Goldtyn. La Pastèque, 2015. 96 pages. 16,00 euros. A partir de 6 ans.
L'avis de Nadine