(Crédit photos : Luc Lavoie)
Feuilles en sursis.
Nées d’une trop courte saison.
Elles tombent. Elles chutent légères des arbres mûrs qui partagent à nouveau ce qu’ils ont reçu de la terre.
C’est le début d’une longue léthargie. La nature qui composera bientôt avec la musique de la décomposition. Un prélude à une lente liturgie. Le temps fera son œuvre. Spectacle symphonique. Aux forts vents de l’orchestre dans un grand désarroi d’épinettes pareilles à des archets agités ; vibrations des cordes de Vivaldi. Sous la pluie drue qui martèle la rythmique. Mélodie d’une morne lenteur. D’où la lumière s’estompe. Au froid qui s’installe et qui glace le sang sève.
Peu à peu.
La nuit, les cristaux de gel ; frimas et glaçons miroirs et fragments, multitudes de solitudes, auront paré de diamants tout le couvert forestier.
À la surface des étangs.
Dans les sous–bois.
Aux grèves des lacs tranquilles.
Seul, sur les chemins de lots.
Derrière mes pas…
Ne nous froissons point surtout.
Les longs jours d’hiver suivront.
À nouveau…
Notice biographique
Âgé de 47 ans, Luc Lavoie vit à Roberval. Il a suivi une formation en graphisme au Collège de Rivière-du-Loup. Il est présentement courtier en
Il aime voyager à travers l’espace des mots et traverser avec eux le temps. Il explore la page blanche – cette toile vierge de l’immensité – comme un cosmonaute aux commandes de son clavier numérique, et qui s’est lancé, de son propre chef, dans l’infini littéraire.
Son rêve ? Être un jour remarqué et publié. Il prépare, à cette fin, un recueil de nouvelles. Il envoie également des textes à des magazines spécialisés.