Seuls (T10) La machine à Démourir

Chronique « Seuls, Tome 10 – La machine à Démourir »

Scénario de Fabien Vehlmann, dessin de Bruno Gazzotti,

Public conseillé : Tous public (à partir de 10/11 ans)

Style : Polar fantastique,
Paru chez Dupuis, le 18 novembre 2016, 48 pages couleurs, 10.60 euros,
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L’histoire

Dehors, le froid et la neige ont envahis le paysage. Terry et le Maître des couteaux trouvent refuge dans un immense hangar. Coup du sort, c’est aussi un salon du jouet ! Ravi, Terry part en courant « comme un gros dingo » pour tout essayer.
Tandis que Djodi essaye en vain d’échapper au terrible Maître fou, l’armée de la 6e famille débarque en hélicos. Terry craque et s’écroule, en larmes, dans les bras du Maître des couteaux.
Il a une illumination. Comme les savants fous, il va fabriquer une “machine à Démourir” !

Ce que j’en pense

Et hop, revoici le phénomène “Seuls” dans un nouvel épisode, avec Fabien Velhmann et Bruno Gazotti aux commandes ! Ce tome 10 inaugure un nouveau cycle (un diptyque) et je m’en réjouis. Dans le dernier album, Vehlmann avait expliqué certains concepts au monde qu’il a construit, les familles, les pouvoirs, de nouveaux conflits et personnages emblématiques.
J’ai retrouvé tout ce petit monde avec un grand plaisir et frissonné pour le duo “Terry/Maître des couteaux” qui prend… une nouvelle tournure.
Ca bouge, ca fonce, c’est un vrai thriller avec coups du sort, retournements et frayeurs associés.

Avec une belle maîtrise de la narration emmêlée, Fabien développe les histoires parallèles de ses petits protagonistes, Djodi, Camille ou encore Achille. Comme la couverture le laisse supposer, le récit est centré sur le conflit entre le jeune Terry et Le Maître des couteaux. La peur permet au plus jeune de la bande de changer de registre, de sortir du “tout petit qui chougne” tout le temps et ne pense qu’à s’amuser. Dans l’épreuve le jeune Terry grandit pour assurer sa survie !

Au dessin, Bruno Gazzotti assure toujours la même qualité. La lisibilité est impressionnante, et son dessin semi-réaliste est un vrai plaisir. Entre dessin pour ado (caricatural) et détails très poussés, il nous offre des planches toujours expressives, qui m’ont projeté dans l’histoire.
Malgré des décors très variés et assez délirants (Tyrannosaure géant qui sert de refuge à Terry, ville en légo…), Bruno s’en sort comme un chef ! Scènes d‘action (en voitures, à pied) ou plus intimistes, il insuffle une belle dynamique à l’ensemble. On ne s’ennuie jamais avec ce duo là.

Vivement la conclusion de ce diptyque pour comprendre un peu plus à qui/quoi nous avons affaire.
Et d’ici là, pourquoi ne pas aller voir au cinéma l’adaptation du premier cycle ? Rendez-vous sur les écrans le 8 février 2017.

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