Il arrive que, pour une raison inexplicable, j’ouvre un livre et qu’instantanément se mêlent deux sentiments : ce bouquin a l’air immense, oui, mais ce n’est pas le bon moment pour le lire. Je vous épargne le débat que je mène intérieurement avec moi-même pour savoir si je peux prendre le risque de gâcher une telle lecture. Finalement, je me dis qu’il a déjà passé trop de temps sur ma pile à lire. Bref, je me lance dans sa lecture et, c’était le risque, je le referme avec le sentiment d’être passé complètement à côté.
Ce livre avait pourtant tout pour me plaire. Un auteur incontournable, un recueil de courts récits, de la littérature russe classique et le portrait d’une époque fascinante. A la fin de chaque histoire, je suis passé à la suivante sans être sûr de savoir ce que j’avais lu. Au bout du compte, je ne sais même pas quoi en dire.
Le mieux serait encore que je repose ce livre sur ma pile, que je fasse comme si je ne l’avais pas lu et que j’y revienne quand le moment sera le bon. Et que je ne publie pas ce billet inutile.