Ghost Rider fait partie de ces séries que Marvel maitient en vie artificiellement. Nous sommes parfois à la limite de l'acharnement thérapeutique. Tout a été fait; trouver de nouveaux avatars pour le personnage (une femme, un nouveau jeune premier), lui donner de nouvelles caractéristiques plus tendances (au volant d'une voiture. Que signifie donc "Rider" en Vo?), mais rien ne fonctionne vraiment. Dernière chance, une énième série qui repart du numéro 1, en même temps que l'arrivée de Ghost Rider dans la série Marvel's agents of Shield au petit écran. Du coup, les nostalgiques de Johnny Blaze ou Danny Ketch peuvent se morfondre, c'est encore Bobbie Reyes qui est aux commandes du bolide. Pas de moto donc, mais une caisse rutilante, confiée à un mécano de génie, qui essaie de rester sur la bonne voie, notamment car il a un jeune frère handicapé aux besoins desquels il se doit de subvenir. Pour ce énième redémarrage, le Rider partage la vedette avec un autre personnage "rajeuni" ces mois derniers, dans l'espoir qu'un team-up à distance puisse raviver l'intérêt des lecteurs. Place à Hulk, ou plutôt Amadeus Cho, toujours aussi cool et insouciant. Le Totally Awesome Hulk est même la véritable star de ce mois, et il a bien plus d'importance dans ces pages que le démon enflammé. C'est lui qui se retrouve occupé à gérer les propriétés inquiètantes d'un nouveau minerai liquide, qui agit un peu comme le symbiote Venom, en s'adaptant à ses proies, et en mimant leurs aptitudes. La couleur est différente, là du noir on passe au violet. Tant que ça réplique la forme d'un lézard, ce n'est pas bien grave, mais que se passe t-il si c'est celle d'un Hulk qui est assimilée? Bref, pendant que Robbie nous montre à quel point il est attentionné avec son frère, et combien gérer en parallèle sa double identité de Rider est difficile (on a notre séquence "action et punition" tout de même), le lecteur peut légitimement se poser la question de savoir ce qu'il a vraiment acheté. C'est bien là le problème de ce premier numéro Marvel Now! seconde mouture. Le récit a du mal à coller les morceaux ensemble (sûrement par la suite) et joue trop la carte de la guest star (on a aussi la All-New Wolverine en toute fin de partie) pour éviter de regarder la réalité en face, à savoir une cruelle absence de caractérisation et d'attachement au personnage principal, ce Rider qui n'est plus tout a fait un (Ghost Driver). Felipe Smith a probablement de bonnes idées, mais il n'a pas su les présenter avec conviction, et on reste fort étonné du manque de liant.Danilo Beyruth fait revenir un peu de traditionnalisme sur la série, avec des planches plus classiques et réalistes (façon de parler) que Tradd Moore. C'est pas mauvais, sans être bouleversant. Moore officie sur un petit récit back-up de routine en fin de numéro, mais à ce stade, rien de guère folichon. A lire aussi : Ghost Rider 2099 : une version surprenante du Rider
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