Chronique « Harmony, tome 2 »
Scénario et dessin de Mathieu Reynès,
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : thriller fantastique
Paru aux éditions « Dupuis », le 2 septembre 2016, 48 pages, 12 euros,
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L’Histoire
Le professeur William Tores vient rendre visite à sa protégé, Harmony. La fillette, atteinte d’une maladie génétique rarissime, lévite et manipule un Rubik’s cube, au dessus d’elle pour s’occuper.
Ce jour-là, son patron, le professeur Steinman, reçoit un visiteur inconnu à l’apparence très “militaire”…
Après l’entrevue, Steinman convoque Tores dans son bureau. Il lui demande de réorienter ses travaux sur les effets secondaires. De plus, avec la mort de sa fille, décédée du même mal qu’ Harmony, il lui impose 15 jours de congés pour prendre du recul.
Chez lui, William vit mal cette mise-à-pied et ce n’est pas sa femme, dont il s’est séparée, qui l’aide…
De retour au labo médical, William n’est plus le bienvenu…
Ce que j’en pense
Pour la fin de l’année, Mathieu Reynès a décidé de vous donner chaud. Avec ce second épisode de “Harmony” (son bébé à lui tout seul), il explique enfin le pourquoi du comment.
Avec le premier tome, il nous avait jeté, tout cru, dans les difficultés d’une jeune fille perdue, en proie à des pouvoirs spéciaux et destructeurs. Avec “Indigo”, il “rembobine” le magnéto et ralentit le rythme. Ce grand Flash-back est là pour ça. D’où vient la jeune fille et comment a t-elle contractée de telles capacités ? Si tout n’est pas expliqué, l’origine et surtout la maîtrise de ses super pouvoirs est détaillée.
Au départ, Harmony n’est qu’une jeune malade atteinte d’une maladie génétique. Mais le traitement qu’elle prend et sa “réponse” inattendue vont la transformer en véritable “Rat de laboratoire”.
Mathieu Reynès explore linéairement le passé de son héroïne. Dans un contexte très clinique, pour ne pas dire carcéral, il enferme sa protégé et deux jeunes enfants dans un centre de recherche militaire. Exercices, conflits et incompréhensions deviennent leurs gardiens…
Au dessin, Mathieu compose un album moins “comics” que le précédent. Bien sur, le trait et le dynamisme des compositions reste le même, mais il doit faire plus de place aux dialogues et aux voix-off. Le résultat est plus dense, moins aéré et un peu plus classique.
Pour résumer, cette série s’annonce vraiment sous les meilleurs auspices. Après un tome 1 d’exposition tout en muscles et en action, Mathieu Reynès nous livre un épisode d’explications qui joue parfaitement sur le rythme et la tension. J’attends la suite avec impatience !